Petit Ours brun a un papa qui travaille et qui rentre tard et une maman pas sexy mais qui fait bien la cuisine et qui s’occupe de lui. Quel bon moyen de rentrer dans le crâne des enfants qu’une maman ne travaille pas mais fait des gâteaux, tandis qu’un papa bosse dur pour la famille. Au final, un dessin animé gnan-gnan, ringard et sexiste, qui en plus ne vole pas haut niveau pédagogie et apprentissage. Les livres sont encore pires : dépourvus du moindre intérêt littéraire pour l’enfant, ils en sont d’autant plus avilissants pour les parents !
Has been Oui-Oui ? Hé non, depuis 1634 l’enfant-pantin est fidèle au poste et embarque tout le monde dans sa voiture, enfin, dans son taxi et n’hésite pas à demander « une pièce de six sous » à ses amis. Drôle d’idée que d’inculquer aux tout-petits la valeur du travail avant la générosité. Le jeune chauffeur de taxi parle ainsi d’argent à tort et à travers. Et d’ailleurs, pourquoi personne ne s’étonne de voir un enfant conduire un taxi, hein ?
Le personnage de Dora l’exploratrice aka madame je-sais-tout en chef, a été créé avec un but pédagogique. Malin certes, mais la fillette devient rapidement exaspérante avec ses formules toutes faites. « Ceinture de sécurité, pour plus de sécurité », clame-t-elle en choeur avec son singe de compagnie à chaque fois qu’elle monte en voiture. Quant au « chipeur, arrête de chiper », il aura au moins le mérite d’avoir découragé une génération d’enfants traumatisés de chiper le moindre truc, de peur d’entendre cette sérénade infernale.
Nous avions déjà parlé sur Terrafemina du « syndrome de la princesse » : idéaux surréalistes, les princesses Disney menacent la confiance en elles des petites filles. Trop belles, trop bien habillées et sans forte personnalité, leur unique but dans la vie est de conquérir le prince charmant. Heureusement, Disney a changé la donne ces dernières années, avec des héroïnes fortes : de la guerrière travestie Mulan à l’intrépide Raiponce jusqu’à Merida, l'héroïne de Rebelle... Jusqu’à ce qu’ils décident de relooker cette dernière pour en faire une princesse comme les autres... en lui retirant ses armes.
Taille trop fine, jambes qui n’en finissent pas et cou trop long : il a été prouvé qu’une femme avec les mensurations de Barbie ne pourrait pas vivre. Dans ce cas, pourquoi continue-t-on de faire voir aux petites filles la femme idéale en Barbie ? Et cette maison de Barbie grandeur nature, 100% rose, qui s’est récemment attiré les foudres des Femen, n’atteint-elle pas des sommets de mauvais goût ?
Déjà, cette grosse éponge carrée et jaune vêtue d’un short et affublée de deux incisives proéminentes est laide. Mais en plus, Bob est insupportable : d’ailleurs, une étude le prouve. Des chercheurs américains ont établi que l’éponge turbulente nuisait gravement à la concentration des moins de six ans. Les aventures de Bob et Patrick peuvent même causer des troubles de l’apprentissage. Enfin une excuse valable pour zapper ce dessin animé à vie !
Résumé : Trotro est un âne qui n’aime pas les poissons et qui est amoureux de sa copine Nana, qui au début n’aimait pas trop Trotro. Maintenant elle est jalouse de Lili, une des amis de Trotro avec laquelle il joue beaucoup… Oh wait. Voilà, Trotro est un « Plus belle la vie » pour enfants. Si seulement c’était l’unique défaut de la série, on pourrait passer outre. Mais en plus, la mère de l’âne gris le félicite à la moindre bêtise, et la chanson de Trotro, horripilante à souhaits, reste dans la tête des heures durant. Et vous pousse malgré vous à l’entonner, l’air de rien, devant vos collègues.
Un point commun aux petites amies des super-héros ? Elles sont toutes effacées par rapport à leur chéri encapé, plus ancrées dans le rôle de potiche que de celui de femme forte. La palme revenant à Mary-Jane, la copine de Spiderman, qui a du mal à percuter que son copain binoclard et le beau gosse à qui elle roule une pelle à l’envers sont une seule et même personne. Même son de cloche chez Lois Lane et Superman. Pourquoi ne se trouvent-ils pas plutôt des superwoman ? Elles ne manquent pourtant pas.
Au secours ! Ce personnage américain, sucré et niais comme il faut, évolue dans un monde où tout est rose bonbon. En plus d’une charte graphique qui pourrait pousser n’importe quel fan de rose à préférer subitement le noir, le personnage est décliné sur tous les supports : sac à dos, carte d’anniversaire, jeu vidéo, film… De quoi faire une overdose de Charlotte aux fraises. Et si vous n’étiez pas encore dégoûté, sachez que les poupées à son effigie ont une odeur de fraise… Écœurant.
Trop de rose, trop de mignonnerie, Hello Kitty et Charlotte aux fraises, même combat. Référez-vous au paragraphe précédent.
Victoria Houssay
Martine, Calimero, les Cités d'or : pourquoi les héros rétro reviennent à la télé (vidéo)
Bob l'éponge : accusé d'être homosexuel, il pourrait être interdit en Ukraine
Salaires : combien gagnent les super-héros ?
Non, Barbie n’a pas des mensurations de rêve