« Mon avocat va proposer que je puisse rentrer en France et en échange je m'engage à me présenter à chaque audience » : Sevil Sevimli, la jeune étudiante française, d’origine turque, jugée à Bursa, dans l’ouest du pays, pour « direction d’une organisation terroriste » ne cesse de clamer son innocence. Après une première audience le 26 septembre, elle espère que la seconde prévue aujourd'hui lundi 19 novembre lui permettra de reprendre le cours normal de son existence à la faculté de Lyon II en master 1.
En liberté sous contrôle judiciaire depuis le début du mois d’août, l’étudiante originaire de Belleville-sur-Saône dans le Rhône est consciente que sa double nationalité est un atout incontestable dans la balance judiciaire : « Faut-il être française pour être libérée ? Beaucoup d'étudiants sont emprisonnés pour les mêmes raisons que moi ». La jeune femme risque 32 ans et demi de prison pour des actes de terrorisme supposés. Sevil Sevimli assure pourtant être venue en Turquie pour un échange Erasmus « dans le seul but de connaître la culture de [ses] parents ». Ses origines kurdes et alévies – une minorité persécutée – pourraient en revanche lui porter préjudice.
Crédit photo : Facebook/Libérez Sevil Sevimli !
Jugée pour terrorisme en Turquie, Sevil Sevimli ne rentrera pas en France
L'étudiante franco-turque Sevil Sevimli ne peut pas rentrer en France
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