Le chat ukrainien Stepan a toujours été une star de la culture web. Sur les réseaux sociaux, c'est un véritable meme, notamment au fil des photographies le représentant nonchalant, accoudé, un verre de vin à proximité.
Mais le regard que les internautes lui portent a évolué avec la guerre en Ukraine. Effectivement, le conflit a détruit son logement situé à Kharkiv, au nord-est du pays et l'a poussé à fuir vers la France avec ses "humains".
Une échappée dramatique débutée en février dernier et résumée depuis quelques jours au gré des posts abondamment suivis de son compte Instagram au million de followers, @loveyoustepan. Quelques photos le mettent ainsi en scène, voyageant tout d'abord jusqu'à Lviv, ville de l'ouest de l'Ukraine située à proximité de la frontière polonaise, puis jusqu'à l'Hexagone. L'humeur est plus apeurée qu'insouciante.
"Le 24 février, tôt le matin, nous étions à la maison quand il y a eu une explosion, plus plusieurs. Les fenêtres tremblaient. Kharkiv était pris d'assaut. Des obus ont explosé dans notre jardin et notre maison a été détruite le huitième jour. Après ça, des bénévoles nous ont emmenés à la gare, et nous sommes montés dans un train pour aller jusqu'à Lviv", relate ainsi le compte du chat ukrainien à travers une publication poignante.
"À la frontière polonaise, environ 5 000 personnes attendaient. Nous sommes finalement parvenus à la dépasser. Il a pour cela fallu attendre neuf heures", poursuit la publication Instagram, aux antipodes du second degré qui habituellement inonde ces posts.
C'est l'Association mondiale des influenceurs de Monaco qui a aidé Stepan et ses propriétaires à voyager jusqu'en France, comme le relate encore le post liké près d'un demi million de fois.
Et le courageux matou de conclure, rassurant ses très nombreux fans : "Nous allons bien maintenant. Nous nous inquiétons beaucoup pour nos proches en Ukraine et ferons de notre mieux pour aider notre pays".
Ce mardi 15 mars, le nombre de personnes ayant fui la guerre en Ukraine a atteint les 3 millions, a indiqué un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Genève. Parmi ces exilés, plus de 1,4 million sont des enfants selon l'Unicef.