Le drame s’est passé en Tunisie le 28 mai dernier. Eya, une jeune fille âgée de 13 ans, a été brûlée vive par son propre père. Selon les données préliminaires de l'enquête, celui-ci, qui habitait à Tunis, l'a aspergée d'essence puis brûlée vive après l'avoir vue rentrer de l’école avec un garçon, a déclaré à l'AFP le porte-parole du Parquet, Allala Rhouma. L’homme, qui a été arrêté par les autorités, doit être soumis à une évaluation psychiatrique. Sa fille est décédée des suites de ses blessures quelques jours après son hospitalisation.
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En mémoire de la jeune fille, 300 personnes ont défilé dans les rues du centre de Tunis jeudi 19 juin. « Non à la violence contre les femmes et les enfants », « Nulle n'est à l'abri », « Eya est victime de l'extrémisme et du fanatisme », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants. « C'est un crime odieux et terrifiant, cette marche est un cri de détresse. J'ai vraiment peur pour l'avenir de nos enfants », a affirmé à l'AFP Radhia Ammar, l'une des participantes à cette marche blanche.
Les organisateurs de la marche ont appelé les autorités et la société civile à « agir pour que ces crimes odieux ne soient jamais tolérés, jamais normalisés » et « à protéger les droits de l'enfant » et de la femme « contre toute agression physique ou même verbale sous couvert de tutelle sur sa personne ».