Invitée sur les ondes de la radio RTL ce mardi matin, Valérie Pécresse a attaqué la politique pénale du gouvernement, au lendemain de la condamnation de trois jeunes hommes ayant participé aux violences urbaines de Trappes (Yvelines), le 19 juillet dernier. Poursuivis pour rébellion et jets de projectiles sur des policiers, deux d’entre eux, convoqués la veille en comparution immédiate, ont été condamnés à six et dix mois de prison ferme. Un troisième a, lui, écopé de six mois avec sursis.
Mais celui qui a été condamné à une peine de six mois ferme est ressorti libre du tribunal, déclenchant l’ire de la député UMP des Yvelines. « Il y a un problème quand un condamné à six mois de prison ferme sort libre du tribunal », a-t-elle estimé, relevant « un problème dans l’exécution des peines », générateur, selon elle, d’un « sentiment d’impunité qui se répand dans la société française ».
L’ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a également dénoncé les « messages d’impunité envoyés par le gouvernement de François Hollande, que ce soit la remise en cause des peines planchers, que ce soit la loi sur l’amnistie sociale », et appelé le chef de l’État a « renoncer à la loi Taubira » de lutte contre la récidive. Portée par la Garde des Sceaux, cette réforme de politique pénale, annoncée pour la rentrée, devrait notamment prévoir la suppression de peines planchers conçues par Nicolas Sarkozy lorsqu’il était encore ministre de l’Intérieur. Et Valérie Pécresse d’insister : « Un ministre de l’Intérieur, quand il n’a pas l’arme judiciaire, il est impuissant ».
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