Les premiers mois à l’Elysée de Valérie Trierweiler semblent avoir été particulièrement difficiles. Une « drôle de vie » pour reprendre l’expression utilisée par l’ex-première dame pour parler de cette sorte de prise de fonction, qu’elle va devoir apprivoiser. Malgré les polémiques autour du mélange entre sa « fonction » qui n’existe pas vraiment dans les textes et sa profession, elle continue d’écrire une chronique culturelle dans Paris Match. Inconnue des français, elle se plie alors à ses premières interviews.
Interviewée quelques jours à peine après l’élection de François Hollande par Cyril Graziani, journaliste au service politique de France Inter, Valérie Trierweiler explique toute la difficulté de se fondre dans son rôle de « première dame » - terme qu’elle récuse d’ailleurs. Elle dit vouloir « changer un peu les choses » et trouve le terme qui définit sa fonction « désuet ». Valérie Trierweiler glisse alors deux termes qui seront très commentés pour remplacer celui de « première dame »: « atout coeur », et surtout « première journaliste ». Ecoutez l’interview dans son intégralité:
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Valérie Trierweiler est une femme de caractère, indépendante. C’est d’ailleurs elle qui l’avait affirmé aux journalistes depuis l’élection de François Hollande à de nombreuses reprises. Elle utilisait alors beaucoup son compte twitter, pour faire entendre ses points de vue. Le 12 juin 2012, c’est le dérapage: un mois après l’élection de son compagnon, en pleine élection législative elle twitte son soutien à Olivier Falorni, dissident du PS candidat face à Ségolène Royal à La Rochelle. Cette dernière a le soutien de François Hollande. Effet dévastateur garanti, tant pour le président que pour l'image de la première dame…
Un mois après son tweet de soutien dévastateur, Valérie Trierweiler revient discrètement sur le devant de la scène en mettant fin à la polémique sur le ton de la plaisanterie. Devant les caméras de BFMTV à Brest, elle déclare: « Je tournerais sept fois mon pouce avant de tweeter ».
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Dans ce contexte de popularité en berne, la première dame emboîte le pas à ses prédécesseurs. Elle devient ambassadrice de la fondation Danielle-Mitterrand. Elle se livre aussi sur l’inconfort qui caractérise sa fonction, parlant de « refus inconscient du rôle ». Le 18 mai 2013, elle fait son premier voyage de première dame sans être accompagnée du président. Elle se rend à Gao au Mali, sur l’invitation de Mintou Traoré, l'épouse du président malien Dioncounda Traoré. Les deux femmes sont allées apporter un peu de réconfort dans un hôpital de la région.
On disait la première dame de plus en plus distante de François Hollande lors des visites officielles. Certains parlaient de tensions dans le couple. Dans les semaines précédant les révélations du magazine Closer, la rumeur d’une liaison entre Julie Gayet et François Hollande enfle. Jusqu’à la déflagration liée à l’officialisation de cette liaison, et ses conséquences sur la santé de Valérie Trierweiler. Celle-ci, abattue, reste pendant une semaine en observation à l’hôpital.
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