Véronique Sanson était l'invitée le dimanche 5 mars de l'émission 20h30 le dimanche. Sur France 2, la chanteuse de 73 ans s'est exprimée sans détour sur un sujet sensible : son addiction à l'alcool. Une thématique loin d'être évidente et qui pourtant pourra parler à bien des spectateurs, tant la consommation d'alcool est banalisée.
"J'aimais beaucoup boire. C'est très désinhibant l'alcool, ce qui est un énorme piège", a admis Véronique Sanson. Elle s'est même permise de préciser face-caméra : "Je suis allée un petit peu loin là-dedans, mais j'ai fait ce qu'il fallait". Une relation à l'alcool pas évidente dans une scène artistique qui ouvre la porte à tous les excès.
D'où l'importance de libérer la parole à ce propos. Ce n'est cependant pas la première fois que l'interprète de "Chanson sur ma drôle de vie" s'exprime publiquement sur cette pathologie qu'est l'alcoolisme.
En 2015, la chanteuse s'était effectivement déjà attardée sur sa dépendance à l'alcool dans Paris Match. Et au passage, sur son "long combat" pour la sobriété, véritable parcours du combattant. "L'alcool fait disparaître la tristesse, le désespoir, le doute. D'où son danger. Quand tu es alcoolique et que tu te dis que plus jamais de ta vie tu ne boiras de Petrus, c'est terrible. Je vivrai toute ma vie avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. On vit au jour le jour. Un jour à la fois", abordait-elle sans détour. Une expérience difficile.
"C'est pour cela qu'on n'est jamais à l'abri. Je n'ai pas gagné. D'ailleurs, on ne parle jamais 'd'ex-alcoolique', ça ne se dit pas. Quand on est alcoolique, c'est pour la vie", déplorait-elle encore auprès du magazine. Une interview au sein de laquelle l'interprète de "Comme je l'imagine" vantait également les vertus des réunions des Alcooliques Anonymes. Des réunions "très intéressantes" qu'il lui arrive encore de fréquenter malgré sa sobriété.
D'après les données du Baromètre de Santé publique France, en 2020, 23,7% de la population française âgée de 18 à 75 ans faisaient l'objet de consommations d'alcool à risque. On dénombrait dès lors 11,7 litres d'alcool consommés par an par an et par personne de 15 ans et plus au sein du pays. Et ce, pour pas moins de 41 000 décès attribuables à l'alcool, dont 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes.