Barbra Streisand, c'est comme Jane Fonda ou Liza Minelli : une icône absolue, la facette d'une certaine histoire de la culture populaire, et de l'histoire des femmes au passage. Une star de la chanson que d'aucuns appellent "diva". Certains avec admiration, d'autres avec beaucoup plus de condescendance évidemment, et une pointe de sexisme.
Du sexisme, il y en a justement eu des flots dans la vie de "The Voice" Streisand. Dans ses Mémoires à venir - oui, juste après celles de Britney, c'est le moment - Barbra Joan Streisand de son nom complet revient sur tous les sobriquets qu'on a pu lui attribuer. Notamment en se basant sur son visage et son nez, jugés contraires aux normes de beauté et autres standards stupides... Et la liste est longue comme un jour sans pain.
"On m'a comparée à un tamanoir, un hamster, ou encore... une gazelle myope...", déplore la chanteuse, qui préfère en rire qu'en pleurer. Il n'empêche, la chose est bien abjecte...
Et la liste n'en finit pas.
Comme le relate Entertainement Weekly, Streisand évoque également d'autres noms d'oiseaux qu'elle a pu repérer : on a pu la comparer à un "furet", à un "scarabée" ou encore à un "kaki"... Oui, on a plus l'impression de voir défiler le descriptif d'un zoo que le vocabulaire d'un article standard dédié à une chanteuse, une artiste, une femme. Déplorable...
Et si, un demi siècle de carrière aidant, elle a pris du recul face à cette réception médiatique (et publique) compliquée, l'interprète l'admet cependant : "Je suis encore un peu blessée par les insultes". On la comprend volontiers. Streisand s'évertue tout de même à retenir les mots plus bienveillants voire élogieux : on a ainsi pu lire que la chanteuse s'apparentait à "une reine babylonienne parée d'un profil pharaonique". Déjà mieux.
Comme évoqué plus haut, même l'intitulé de diva ne fut pas toujours employé avec les meilleures ondes. Tel que le décrypte Sarah Dahan dans son super ouvrage "Divas" (où Barbra Streisand trône en couverture), les divas comme Streisand, Céline Dion, Taylor Swift, Whitney Houston, Madonna, Adele, sont d'autant plus sujettes au sexisme que ce sont celles qui attirent la lumière. Etudier les mots qui leur sont dédiés, c'est entrevoir un vaste monde fait de slut shaming, de jugements portés sur le physique, de propos déplacés...
Et l'exemple de Barbra le démontre largement !