Depuis l'annonce du reboot de la série culte, baptisé And Just Like That..., les fans sont divisé·e·s. Certain·e·s craignent que les dialogues percutants du quatuor emblématique manquent de piquant sans la présence de Samantha Jones (incarnée par Kim Cattrall). D'autres, que le charme de la fin des années 90 ne se transpose pas très bien 30 ans plus tard. D'autres encore, évoquent un ras-le-bol devant la façon dont le quotidien de ces trois femmes riches et privilégiées ne représente en aucun cas la réalité de la mégalopole américaine. Et n'incarne qu'un féminisme blanc dépassé.
Des appréhensions et constats clairement légitimes que la production a récemment adressés.
En février dernier, HBO Max annonçait déjà que l'équipe d'auteur·rice·s qui s'attacherait à faire revivre Sex and the City et ses croustillantes histoires d'amour et de cul, serait plus inclusive que celle des saisons originales (pas difficile). Michael Patrick King, son créateur, Julie Rottenberg et Elisa Zuritsky, deux autrices des débuts, travailleront ainsi aux côtés de trois recrues non-blanches : l'humoriste Samantha Irby, l'ancienne de la série Fresh Off the Boat, Rachna Fruchbom et la scénariste du show Black Lightning Keli Goff.
Côté personnages aussi, les choses seraient en passe de changer. A en croire le site TVLine, Charlotte York-Goldenblatt (Kristin Davies), Miranda Hobbes (Cynthia Nixon) et Carrie Bradshaw (Sarah Jessica Parker) seront rejointes par une demi-douzaine de nouveaux visages. "Dont trois [d'entres elles et eux] seront des personnages récurrents et des femmes de couleur", précise le média.
Casey Bloys, directeur du contenu de HBO Max, a en ce sens indiqué que Michael Patrick King et Sarah Jessica Parker, producteurs exécutifs de la série, "ne voulaient pas raconter une histoire avec des scénaristes ou un casting entièrement blancs", car "cela ne reflète pas New York". "Ils sont donc très, très conscients du fait que New York doit refléter la façon dont New York se présente aujourd'hui."
A noter que New York se "présentait" de façon tout aussi multiculturelle dans les années 90, date des premières saisons pour le coup entièrement blanches, mais mieux vaut tard que jamais ? Une chose est sûre cependant, le fait que cette diversité se retrouve aussi bien devant que derrière l'écran, réduit le risque d'une décision uniquement performative. Réjouissant, donc, et surtout indispensable.
Pour ce qui est de la qualité du scénario en revanche, réponse d'ici quelques mois...