Bien sûr, il peut nous arriver d'avoir une voisine adorable toujours prête à nous dépanner un pot de farine, un type beau à tomber et partant pour nous réconforter lors de nos soirs de faiblesse et une voisine-copine avec laquelle on mate des séries tout en sifflant un bon rosé. Mais ce serait faire fi des autres. Tous ceux susceptibles de cohabiter alentours et qui peuvent vite faire de notre quotidien un enfer...
L'espion est difficile à démasquer. N'empêche qu'on serait pas franchement ravie d'apprendre que, parmi notre voisinage, un psychopathe tente de nous stalker.
C'est peut-être plus lui qui a envie de nous étrangler que l'inverse. D'autant que le problème du voisin tueur, c'est qu'on ne sait pas que c'est un assassin en puissance tant qu'il ne s'est pas mis à l'oeuvre.
Ça fait un bout de temps que vous n'avez plus croisé la (très) vieille dame du 7ème, et étrangement, ça sent extrêmement mauvais sur le palier depuis plusieurs semaines. Inutile de continuer à vouloir l'étrangler, quelqu'un semble s'en être chargé pour vous. Certainement votre voisin n°2.
Non seulement leurs parties de baise permanentes vous empêchent de trouver le sommeil, mais en plus, elles vous renvoient à une évidence : vous ne faites clairement pas aussi souvent l'amour qu'eux. Et le temps que vous passez à leur en vouloir c'est aussi du temps que vous ne consacrez pas à la chose.
Quoi de pire que d'habiter juste au-dessus de chez son propriétaire ? Il peut venir nous réclamer le loyer quand bon lui semble, nous demander de baisser le volume ou pister si l'on habite réellement seule dans ce trois pièces.
Pour lui, il n'y a pas de jour pour faire la fête. Son appartement ouvre ses portes du lundi au dimanche dès vingt heures jusqu'à très tôt le matin pour festoyer, musique à fond et gorges déployées. Vous pouvez soit vous résigner, soit rejoindre sa joyeuse bande (et oui, quitte à ne pas dormir, autant en profiter), soit aller frapper à sa porte et vous plaindre (au risque de passer pour une mégère et que lui et ses convives continuent de plus belle).
Ils s'aiment, ils entraient d'ailleurs dans la catégorie n°4 il y a peu, si bien qu'ils ont pondu plein de marmots que vous entendez déambuler en trombe sur le parquet du soir au matin et pleurer à chaudes larmes (de préférence au beau milieu de la nuit). Vous ne savez pas trop si vous préférez commencer par exterminer les parents pour les empêcher de réitérer, ou bien leur marmaille pour savourer à nouveau des nuits pleines. D'une pierre deux coups ?
Certaines d'entre nous se diront peut-être que c'est un bon plan que d'avoir un vendeur d'herbe pour voisin mais, ce serait omettre d'autres à côtés moins séduisants. Sa clientèle par exemple, qui squatte notre immeuble un peu trop régulièrement. Les effluves aussi pouvant être peu ragoutantes lorsque nous sortons de chez nous de bon matin. Le pire, c'est qu'il ne connaît pas que du beau monde et que du coup, nous n'osons pas aller nous plaindre.
Il a toujours la bonne idée de sortir sa perceuse pendant que nous dormons, que nous sommes en plein suspense de film ou que nous tentons de nous concentrer pour travailler (malheur à nous si nous sommes free-lance...). Normal, votre voisin bricolo est au chômage, lui, alors il n'a pas d'heure pour exercer sa passion. Franchement, il y a des fois où vous lui mettriez bien un coup de perceuse dans le pied !
Notre mine se décompose dès lors que nous la croisons dans le hall car nous savons pertinemment qu'elle va nous tenir la jambe pendant un bon quart d'heure (si nous avons de la chance) et, de préférence, toujours dans les moments où nous sommes le plus pressée. Si bien qu'il nous arrive de l'imaginer en voisin n°3.
A noter qu'il existe un cas similaire : la voisine qui retient constamment l'ascenseur pendant qu'elle discute, alors que nous habitons au dernier étage et que nous avons huit sacs de courses dans les bras. Remarquez qu'il s'agit d'ailleurs souvent de la même personne...