Dès la naissance, vous pouvez masser votre nouveau-né. Le toucher est le sens qui permet les tous premiers échanges entre une mère et son bébé. La peau étant un organe sensoriel de premier ordre, le massage peut être envisagé comme une forme de langage corporel. Si le massage existe dans de nombreuses traditions notamment en Inde, en Afrique ou en Russie, en France, cette pratique est encore assez méconnue. Et pourtant… Il procure non seulement du plaisir et de la détente chez le bébé comme chez la maman mais permet aussi aux deux de se découvrir et de se connaître. On parle des mamans, bien sûr, mais les papas sont également concernés. Le massage de bébé aide aussi les papas à établir une relation concrète avec leur enfant et de se sentir plus à l’aise avec un petit être dont ils redoutent la fragilité.
Les parents recherchent avant tout à soulager les coliques mais ignorent souvent l’étendue des bienfaits propres au massage. Il favorise certes le transit intestinal, mais stimule également la circulation sanguine, apaise les irritations et inflammations, dégage les voies respiratoires, délie les muscles et atténue même certaines douleurs. Par ailleurs, il participe au développement, et notamment des facultés motrices, de bébé qui prend par cette occasion conscience de son corps et de ses contours. Enfin, si le massage augmente la sécurité émotionnelle de bébé, il lui permet, grâce à la sécrétion d’endorphine, de bien dormir. Pareil pour maman ou papa !
Inutile d’être kiné ou d’avoir des mains expérimentées pour se lancer dans le massage de bébé. Ce moment d’échange privilégié requiert seulement quelques règles de base pour que celui-ci se déroule dans les meilleures conditions. Avant toute chose, assurez-vous que bébé est « d’accord » pour la séance ; il ne faut en aucun cas le forcer ! Réalisé avant la sieste, le coucher voire même à la sortie du bain, le massage doit avoir lieu dans une pièce calme et chaude afin que votre bout de chou ne prenne pas froid. On l’installe face à soi sur un lit ou sur la table à langer en s’assurant d’être soi-même dans une position assez confortable. Les mains lavées et sans bijou, on le déshabille. Le massage peut commencer !
Effleurages, mouvements plus appuyés ou pressions glissées, laissez libre court à votre imagination ou vos envies. Vous pourrez également enrichir votre « palette » de mouvements en consultant des manuels spécialisés ou bien en suivant des cours comme ceux dispensés par des instructeurs certifiés de l’Association Française de Massage pour Bébé (AFMB) (liste sur le site). Prenez garde à manipuler son crâne avec beaucoup de délicatesse car celui-ci est particulièrement fragile les premiers mois. Pour faire glisser vos mains sur la peau de bébé, utilisez de préférence des huiles végétales fines et non allergènes comme celle de jojoba ou de noyau d’abricot. Attention à l’huile d’amande douce que l’on retrouve souvent au rayon de l’hygiène de bébé et qui présente des risques d’allergies. Mieux vaut la tester sur le poignet au préalable !
Tout au long de cette séance qui dure en général de quelques minutes à une demi-heure, veillez à toujours garder une main en contact avec lui pour le rassurer. Vous pouvez également lui parler, lui chanter des chansons ou lui faire des petits bisous. Il est important que Bébé se sente en sécurité et en toute confiance pour profiter de cet échange complice.
S’il existe peu de contre-indications au massage infantile, il est tout de même déconseillé de le pratiquer après le repas ou le biberon (afin d’éviter régurgitations et vomissements) ou sur un tout-petit qui est malade, énervé, réticent ou qui dort. Reportez la séance si vous-même ne vous sentez pas assez disponible ; la partie, certes remise, n’en sera que meilleure !
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