À 66 ans, Maria Da Luz, comparaît devant le tribunal correctionnel de Créteil pour avoir involontairement causé la mort du petit Nolan, 14 mois, dont elle avait la charge.
Alors que l’enfant se débattait, cette nourrice expérimentée aurait forcé l’enfant à manger en l’obligeant à ouvrir la bouche pour y introduire des cuillérées de purée de légumes et de viande mixée.
Des gestes qui, selon l’acte d’accusation, auraient constitué « une imprudence ayant directement conduit au décès de l’enfant ». Celui-ci est en effet décédé le 9 septembre 2008, après son transfert à l’hôpital, des suites d’une fausse route alimentaire.
« C’est une histoire extrêmement douloureuse », a confié Maître Guyot-Nahon, l’avocate de la nourrice, avant d’ajouter que sa cliente comprenait la douleur des parents mais se défendait d’avoir commis la moindre faute. Devant les enquêteurs, Maria Da Luz avait d’abord reconnu qu’elle voulait « à tout prix » nourrir le petit Nolan, parce que c'était un « signe de bonne santé ». Elle souhaitait ainsi apprendre à manger à cet enfant qui, selon ses dires, se débattait « systématiquement » au moment des repas. Mais lors d’un nouvel interrogatoire, la sexagénaire était revenue sur ses déclarations.
Quant aux parents, ils ont toujours affirmé que leur fils n’avait pas « de difficulté particulière » à manger. Il ne supportait simplement pas les morceaux de nourriture.
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