Agression d'étudiantes de l’Unef : l'une des militantes a menti
Publié le 4 novembre 2013 à 17:30
Par Marie-Laure Makouke
Une étudiante et militante de l'Unef qui avait porté plainte après avoir été agressée, menacée et insultée dans le Xe arrondissement de Paris est revenue sur ses déclarations. La jeune fille a avoué avoir tout inventé. Sur Twitter, ce mensonge a déclenché une vague de critiques contre le syndicat étudiant.
Agression d'étudiantes de l’Unef : l'une des militantes a menti Agression d'étudiantes de l’Unef : l'une des militantes a menti© Wavebreak Media
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Elle disait avoir été agressée, insultée et menacée de viol, le 21 octobre dernier, dans les rues du Xe arrondissement de la capitale, dans le quartier de Bastille. « On va te violer sale arabe. On sait où tu habites, sale gauchiste », lui auraient hurlé ses agresseurs. En réalité, cette agression n’aurait jamais eu lieu. En effet, l’étudiante de l’université Paris X Nanterre, par ailleurs militante au sein de l’Unef a reconnu avoir menti. Convoquée par la justice pour « dénonciation de délit imaginaire », elle a expliqué aux enquêteurs du 3e district de la police judiciaire avoir « inventé cette histoire » pour donner plus de poids à une première agression visant l’Unef survenue 17 octobre.

>> À lire : L’extrême droite pointée du doigt après les agressions d'étudiantes de l'Unef <<

Ce jour-là, alors qu’elle quittait son domicile parisien, une étudiante de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne avait effectivement été violentée « par un individu qui lui [avait] asséné deux coups à l’arme blanche, au visage et à la gorge, entraînant son hospitalisation », avait alors fait savoir l’Unef dans un communiqué de presse, précisant que « ses jours [n’étaient] pas en danger ». Dans un contexte déjà tendu entre les militants de ce syndicat classé à gauche et des mouvements d'extrême droite, l’annonce de ces deux agressions successives avait intensifié l’inquiétude au sein de l’organisation étudiante qui avait dénoncé « le climat de pression contre ses militantes et militants, entretenu depuis plusieurs jours par des réseaux proches de l’extrême droite ».

Forcément, ces aveux changent la donne et sur les réseaux sociaux, les critiques à l’encontre de l’Unef se multiplient. Depuis quelques heures, Twitter est submergé de messages de membres remettant en cause la déontologie du syndicat, à l’aide du hashtag #Unef.


Malgré tout, dans les colonnes Parisien, Emmanuel Zemmour, le président de l'Unef a fait savoir que cette révélation ne changeait rien au sentiment d’insécurité des militants. « L'Unef n'a pas l'habitude de tirer la sonnette d'alarme pour un cas isolé. On ressent depuis plusieurs semaines le climat de tension ». Et d’ajouter, concernant le mensonge de l’étudiante de Paris X : « On attend qu'elle s'explique avant de se prononcer ».

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