Très engagée contre le sexisme et les droits des femmes, Angèle a conçu ce qui allait devenir un hymne féministe : Balance ton quoi. Une chanson (et un clip drolatique) régulièrement scandée lors des marches #NousToutes et dont les paroles narquoises font particulièrement écho aux violences sexistes que subissent tant de femmes.
Un succès auquel la jeune chanteuse belge, qui vient de sortir un deuxième album très attendu, ne s'attendait pas. Et dont elle a subi le retour de bâton, faisant d'elle une cible idéale pour les haters sexistes. "Balance ton quoi était rentre-dedans parce que j'étais encore jeune. Finalement et heureusement, il y avait une part de naïveté en moi qui fait que je n'avais pas conscience de ce que ça allait provoquer, de comment la chanson pouvait être perçue. Je crois que si j'avais su, je n'aurais jamais osé la faire parce que j'aurais eu trop peur, de ce qui m'est d'ailleurs arrivée, du retour négatif des choses", a-t-elle confié à France Info.
Pour autant, Angèle reconnaît la nécessité de libérer la parole et de donner une résonnance à ces questions.
"Quand on s'attaque à un sujet pareil, évidemment, qu'il y a des gens qui ne sont pas d'accord. Je pense que l'idéal serait de pouvoir en discuter et c'est assez inquiétant qu'on ne puisse pas en parler. C'est un sujet qui me touche énormément parce que je suis une femme et que malheureusement, c'est hyperactuel et dans le quotidien de femmes dans le monde donc, il faut qu'on puisse en parler. Il faut déconstruire toutes les inégalités de genre et je suis persuadée que l'art peut nous mener à ça aussi."
Ses mots, sa musique sont autant de moyens d'aborder des sujets qui lui tiennent à coeur, "notamment des violences domestiques, conjugales et sexuelles", souligne-t-elle. Mais aussi les réseaux sociaux, l'un de ces canaux de communication préféré, par lesquels elle fait passer quelques messages, comme ce petit selfie sur lequel on peut apercevoir ses aisselles non-épilées. Une façon de rappeler aux femmes qu'elles sont libres de faire ce qu'elles veulent de leur corps et de s'émanciper des diktats que leur impose la société.