En cette Saint-Valentin, qui a lieu ce 14 février, des militants de la cause animale ont manifesté devant une boutique American Vintage pour appeler la marque à dire "OUI à l'amour, NON à l'angora" et demander à l'entreprise American Vintage : "où est votre coeur ?". Ils tenaient des lapins en peluche ensanglantés pour rappeler la souffrance subie par ces doux êtres à qui on vole la fourrure lors de tontes sanglantes.
Aujourd'hui, plus de 350 marques partout dans le monde- dont Naf Naf, Zara, Camaïeu et agnès b – ont déjà tourné le dos à l'angora, et American Vintage fait partie des dernières continuant à tirer profit de cette torture.
L'action, organisée par les associations PETA et One Voice, fait écho aux souhaits des plus de 303 000 personnes qui ont signé la campagne de PETA et de ses affiliées internationales, demandant à American Vintage de cesser de vendre des articles en angora.
Pour obtenir les poils, la méthode la plus courante est l'épilation : les lapins sont immobilisés, les pattes fermement ligotées et le corps étiré sur une surface dure. Les ouvriers les empoignent, les tordent dans des positions inconfortables et leur arrachent les poils par poignées. Leur peau délicate se déchire sous le coup de cette tonte violente, et certains finissent en lambeaux, couverts de plaies saignantes. Dans une enquête, une ouvrière admet : "J'ai dû des fois passer deux heures sur un lapin qui se déchirait de partout. Des fois, tu te dis 'vaut mieux lui foutre un coup sur la tête, celui-là !'"
Terrifiés et à l'agonie, ces êtres sensibles – qui ressentent la douleur et la peur comme nous le ferions à leur place – poussent des cris stridents... Mais American Vintage continue de faire la sourde oreille.
Les enquêtes de PETA Asie et PETA États-Unis tournées dans des exploitations d'angora en Chine (d'où provient la majorité de l'angora vendu dans le monde, et d'où se fournit American Vintage) mettent également au jour les conditions sales et inadaptées dans lesquelles les lapins exploités pour leurs poils sont détenus.
Confinés dans des cages individuelles (triste sort pour cette espèce grégaire), les images montrent des lapins visiblement malades, souffrant de blessures ou couchés dans leurs propres excréments dans de petits espaces sans aucun aménagement ni protection contre le froid.
Confrontés à ces images de souffrance flagrante, la plupart des grandes marques de mode ont renoncé à l'utilisation de cette matière, provoquant la chute du commerce de l'angora. En 2010, la Chine a exporté de l'angora à hauteur de 23 millions de dollars, tombé à 4,3 millions de dollars en cinq années seulement. Sur la même période, les exports d'angora de l'Allemagne et de l'Italie de 67 et 77% respectivement.
La fête de l'amour, ce 14 février, serait l'occasion parfaite pour qu'American Vintage fasse preuve de compassion en s'engageant à ne plus soutenir l'industrie sanglante de l'angora. Il est plus que temps que la marque réponde aux attentes des centaines de milliers de personnes l'appelant à faire une croix sur cette matière cruelle. Les êtres intelligents, paisibles et sensibles que sont les lapins méritent mieux qu'une vie pleine de torture et en 2020, avec tant de matières innovantes, écologiques et éthiques, rien ne justifie une telle violence pour un pull.
Anissa Putois
PETA France