De nouvelles mesures sont prévues pour interdire le bisphénol A, perturbateur endocrinien toxique même à faible dose contenu dans le plastique qu’on peut trouver dans les récipients alimentaires, les cannettes de soda, les tickets de caisse ou même le matériel high-tech. À la suite du dernier rapport sur l’évaluation des risques rendu le 8 avril dernier par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Delphine Batho, a estimé nécessaire de proposer l’interdiction du bisphénol A dans les tickets thermiques (tickets de caisse ou reçus de carte bancaire). Cette mesure entre dans le cadre de la réglementation REACH sur les produits chimiques, et devrait être discutée ces prochains mois.
Selon Delphine Batho, « il est indispensable que les industriels s’engagent dans une démarche de substitution de cette substance, en portant une grande attention à l’innocuité des substituts auxquels ils auront recours », rappelant que « Le rapport de l’Anses souligne en effet les incertitudes et manques de données sur les substituts du bisphénol A que l’agence a examinés ».
Des interdictions ont déjà été mises en place : depuis le 1er janvier 2013, le composé chimique est interdit dans les contenants destinés aux enfants de moins de trois ans en Europe, comme les biberons. À compter du 1er janvier 2015, c’est dans tous les conditionnements en contact avec les denrées alimentaires que le bisphénol A sera interdit. L’Association Santé Environnement milite par ailleurs pour un étiquetage plus clair des produits contenant du bisphénol A.
Victoria Houssay
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