La présidente du parti chrétien démocrate met un terme à sa course à l’Elysée. A quelques jours de l’annonce officielle de la candidature de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, Christine Boutin a ainsi déclaré son soutien au chef de l’Etat sortant. « Nicolas Sarkozy rejoint les valeurs que je porte depuis plus de trente ans dans la vie politique française », a déclaré sur TF1 l’ex-ministre du Logement, mettant de côté le ressenti éprouvé quand elle avait été débarquée sans ménagement du gouvernement en juin 2009. Un ralliement dû aux récentes prises de position du Président, annoncées dans son entretien au Figaro Magazine. Une interview « où il conforte le mariage, en disant « non au mariage homosexuel », où il conforte la vie, en disant « non à l'euthanasie », où il fait la distinction entre éducation et instruction, où il lève le tabou de l'immigration (...) », estime l’ancienne candidate chrétienne-démocrate.
Mme Boutin avait déjà présenté sa candidature en 2002 et avait alors recueilli 1,19% des voix. « Si j'ai fait 1,19% la dernière fois, honnêtement, cette fois-ci, je ferai plus. J'ai une notoriété plus importante. Et si je fais 2 ou 3%, mes suffrages seront indispensables pour gagner », confiait-elle à un journaliste de l'AFP fin 2010.
Ces derniers mois, la présidente du PCD avait joué la carte de l’ambiguïté : en quête de ses 500 signatures, elle critiquait le gouvernement et sa politique familiale tout en se positionnant même à contre-courant des positions de l’UMP en se déclarant « plutôt favorable » au vote des étrangers. Et pourtant, cela ne l’empêchait pas d’énoncer les conditions de son ralliement à Nicolas Sarkozy pour la campagne.
Alors que sa course à la présidentielle cesse donc aujourd’hui, Christine Boutin garde en ligne de mire les élections législatives, afin d’assurer la survie financière de son parti fondé en 2009. « Nicolas Sarkozy est d'accord pour que le parti chrétien-démocrate ait une place dans la vie politique française », a-t-elle ainsi déclaré, avant d’assurer « j'aurai des députés PCD en 2012 ».
Avec la défection de cette candidature, Nicolas Sarkozy, qui doit annoncer la sienne probablement mercredi ou jeudi, n'a pratiquement plus de rivaux à droite, à l'exception d'Hervé Morin et Dominique de Villepin qui marquent des scores très faibles dans les sondages, et de Marine Le Pen à l’extrême droite.
Crédit photo : AFP
Sondage présidentielle 2012 : sans Le Pen, Sarkozy et Hollande seraient à égalité
Programme 2012 : ce que veut Nicolas Sarkozy
Mariage gay : 63% des Français disent oui