Champs de fleurs, cours d'eau et femmes dénudées... Vous n'êtes pas devant le dernier calendrier Pirelli, mais bien devant une opération commerciale pour des cercueils. La société Lindner, spécialisée dans le domaine, publie depuis 5 ans son calendrier macabrement sexy.
Après avoir rendu hommage à l'Euro 2012 ou aux oeuvre des surréalistes, l'entreprise se tourne vers Dame Nature. Des femmes dénudées à la plastique avantageuse (et peu naturelle pour le coup) prennent ainsi la pose sur des cercueils dans une ambiance bucolique. Champ de coquelicots, forêt, plage... L'objet funèbre s'expose partout au fil des mois, toujours accompagné de sa pin-up.
Une « harmonie entre le bois et le corps »
« Avec cette cinquième édition du Calendrier Lindner nous retournons à la nature, ce que nous exprimons par une harmonie parfaite entre des cercueils Lindner et le bois naturel, la mer bleue, des fleurs rouges, des champs verts et la beauté du corps féminin », explique la compagnie polonaise sur son site internet.
Un argumentaire de vente qui convaincra probablement les amateurs de boiseries, comme le souligne très justement Lindner : « Il y a tellement de travail derrière un cercueil que c'est dommage qu'il ne soit vu que quelques instant à l'enterrement. Nous voulions montrer que le cercueil ne doit pas être un objet sacré. C'est un meuble, comme le dernier lit que vous choisiriez pour dormir. Ce n'est pas un symbole religieux, c'est un produit. »
L'Église dénonce l'indécence de Lindner
L'attrait du public pour le bois ne suffira semble-t-il pas à écouler le stock de calendriers édités pour 2014, d'où la présence des jeunes demoiselles qui rappelleront à chacun que, même sur le marché de la mort, le sexe fait vendre. Un constat qui ne manque pas de faire polémique dans une Pologne très croyante. Comme chaque année depuis la création de cette opération, l'Église ne s'est pas privée pour dénoncer l'indécence de la démarche. L'un des porte-parole de l'institution a à ce titre rappelé que la mort devrait être traitée avec respect et ne pas être mélangée avec le sexe.
Les deux combinés ont en tout cas un coût : 7 euros le calendrier (un prix qui peut diminuer jusqu'à 4,50 euros selon le nombre d’exemplaires commandés). Mais que les plus indignés se rassurent : le produit des ventes sera intégralement reversé aux bonnes oeuvres. Lindner est en effet le mécène de « Ptaszarnia », un projet culturel de la ville de Wagrowiec, une ville de l’ouest de la Pologne où sont installés les locaux de l’entreprise.
Le making-of du calendrier Lindner 2014 :
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