Ces expériences absurdes qui nous semblaient normales quand on était petites

Enfant, on a parfois eu tendance à confondre expériences et excès de confiance. Le deuxième nous offre au moins des anecdotes rigolotes à raconter et nous apprend qu'il vaut souvent mieux réfléchir avant d'agir.

Si l'on nous a dit de ne pas manger ce piment qui traîne dans l'une des assiettes, c'était sans doute qu'il y a une raison. Notre langue frémit encore à l'évocation de ce souvenir. On comprend mieux maintenant l'expression "la gourmandise est un vilain défaut".

Même les basiques en cuisine, ça s'apprend. On l'a découvert en confectionnant une omelette uniquement à base de jaunes d'oeufs ou en faisant cuire ses pâtes sans eau. Résultat : ce n'était pas très bon, mais ça nous a permis de progresser (ou pas).

Tiens, des ciseaux, et si on se coupait les cheveux ? De préférence ceux situés bien sur le devant de la tête. Résultat : on a hérité d'une coupe au bol (pour égaliser). Et depuis, nous voilà traumatisée dès que le coiffeur touche à une mèche de cheveux.

Nous avons jeté la chose dans la cuvette après une bonne quinte de toux et nous avons alors appris (à nos dépens) que la chasse d'eau n'aspirait pas tout... Un avantage quand, quelques années plus tard, on dégotte un appart muni d'un sanibroyeur.

La réponse s'est douloureusement inscrite sur notre paume de main.

Décorez la carrosserie de la nouvelle voiture de notre père avec des petits cailloux et être surprise de sa réaction.

Les adultes avaient beau nous l'assurer, on avait comme un doute, persuadés qu'ils nous empêchaient de battre les bras juste pour nous empêcher de nous amuser. Un plâtre plus tard, un peu moins.

Une sorte de Koh Lanta avant l'heure (et sans gain à la clé) qui laisse un souvenir sucré-salé. Maintenant, on préfère largement le chèvre au miel.

Comme ça, juste pour voir. C'est vrai que c'est excitant de savoir si oui ou non, notre doigt peut rentrer dans le trou. Découvrir qu'il peut aussi rester coincé, c'est un peu moins rigolo.

Profiter d'être seule à la maison pour se prendre pour Wonder woman, jusque là, c'est relativement anodin pour un enfant. Sauf que vaporiser une bombe aérosol (choisie au hasard) en tournant sur soi-même pour donner de l'effet à son pouvoir, puis devoir expliquer ensuite aux parents pourquoi le salon est criblé de micro taches brunes sur les murs... tout de suite, on se sent moins comme une super-héroïne.

C'est un concept étrange qui nous paraissait pourtant extrêmement judicieux à l'époque. Vous avez réalisé (un peu tard) qu'il valait mieux deux sourcils broussailleux que quatre demi-sourcils.

Article réalisé grâce aux mémorables souvenirs de la rédaction de Terrafemina