Cet homme-là, Kate, ne te laissera jamais tomber pour partir batifoler avec une jeune bulgare post-pubère. Non, dès qu’il sera assez grand pour parler, il te répétera à l’envi que tu es la plus belle, même les jours où ta robe te boudine ou que tes cheveux frisottent lamentablement. Plus tard, lorsqu’il aura trouvé femme, celle-ci se coltinera les classiques « Maman, elle les fait mieux les pommes de terre que toi » (ou le porridge, en l’occurrence), sans avoir le droit de rien dire sous peine de lapidation express. On touche pas à maman, cette icône (toua !).
(Tony Stark), et de Spiderman (Peter Parker), mais aussi des Tortues Ninja (Raphaël, Leonardo, Donatello et Michelangelo) ce qui, dans un dîner en ville, fait toujours son petit effet. Les hommes seront ravis de pouvoir évoquer avec toi leurs souvenirs d’enfance ou le prochain blockbuster qu’ils iront voir ; quant à leurs fils, tu seras pour eux l’incarnation divine de la femme parfaite, ce qui n’est jamais totalement déplaisant.
Alors qu’une petite fille se serait jetée dès son plus jeune âge sur ton mythique dressing pour glisser dans tes Pierre Hardy et tes Louboutin ses pieds pleins de sable avant de déambuler maladroitement dans le Palais, foutant définitivement en l’air le talon de tes pompes préférées, ton petit homme devrait a priori éprouver peu d’empathie pour ton univers féminin, et préférer éclater l’écran de l’iPhone de Will avant de lui chourrer ses polos préférés. Chacun ses problèmes !
… du type « Ca ne te dérange pas toutes ces ridules autour des yeux », « Tu étais mince, toi, quand tu avais mon âge ? » ou, pire, « Mais comment t’as réussi à séduire papa ?! » quand, à l’adolescence, ta potentielle fille, elle, aurait décidé de te « tuer » (virtuellement, certes, mais dans une douleur quasi similaire). La crise d’ado de Sans-nom, elle sera pour Willy crane d’œuf (« Sérieux papa, t’as jamais pensé aux implants ? »).
Et avec elle tout un univers rose bonbon véhiculé par l’industrie du jouet qui, dès la naissance de la princesse Alexandra, t’aurait refourgué des montagnes de sacs à dos Dora, porte-monnaie Barbie et autres immondices sucrailleux dont, si tu les lui avais refusés, jamais ta fillotte ne t’aurait pardonné de l’avoir privée. Avec Sans-nom, tu te prendras quotidiennement des Legos dans les doigts de pied avant de t’affaler lamentablement sur des camions oubliés, la nuit, en allant faire pipi, mais tant que les paparazzi ne guettent pas, tu oublieras.
Dire que tes seins nus étalés dans les journaux du monde entier (enfin, surtout les nôtre il est vrai) a été une épreuve et un crime de lèse-majesté inédit serait un euphémisme. Imagine, réseaux sociaux oblige, ce qui serait arrivé à ta royal-daughter dès ses premières sorties (pense à Pippa, pense à Pippa…) ! N’omet pas, en revanche, de limiter l’influence de tonton Harry, lequel s’est fait flasher le royal-penis à l’air, ne l’oublions pas. Sans-nom doit rester digne, c’est important.
On n’y pense pas assez, mais quand vient le moment où l’enfant doit rentrer à l’école, et qu’on s’y colle à la dernière minute pour lui apprendre à être propre, surviennent souvent quelques prises de conscience de dernière minute hurlées de façon désespérées et peu discrètes en mode : « Mamaaaaan PIPI !!! [NOW !] ». Comme Sans-nom est un garçon, vous pourrez faire votre petite affaire dans la rue beaucoup plus facilement. Et je ne doute pas que tu le feras, Kate.
Tu t’en rendras vite compte : passés les premiers mois à tenter d’utiliser les milliers de bodys et pyjamas premier âge que tu auras reçus en cadeaux de naissance (déjà trop petits pour ton bébé de 3,8 kilos d’ailleurs), tu te rendras tout excitée dans les magasins de vêtements d’enfants. Et là, tu te rendras vite compte que le rayon « Garçons » est réduit à la portion congrue. Trois sweats, deux shorts et un jean plus tard, tu comprendras que ton budget passera ailleurs (dans les Iron Man, par exemple). Un tuyau : tente toujours Gap et Monop’, les plus fournis en boys.
Voilà Kate, pourquoi je me réjouis pour toi qui viens d’accueillir ce petit garçon sans nom, dont on espère qu’il aura tes cheveux et le charme de Will, et pas ses cheveux à lui et le sex-appeal de Papi Charles. Quant à Pippa, elle peut être rassurée car elle garde sa place de numéro deux dans l’ordre d’intérêt médiatico-glamour de la famille, puisque le fessier de Sans-nom devrait a priori peu intéresser les lecteurs de presse people. Bientôt, je t’expliquerai pourquoi, en plus d’avoir eu un petit gars, tu dois te réjouir d’avoir accouché d’un bébé d’été.
En attendant, j’espère que tu t’es bien reposée à Ste-Mary cette nuit parce que, ayant catégoriquement refusé la nounou, celles qui t’attendent, garçon ou pas garçon, devraient rapidement te faire changer d’avis. Si si.
Bon allez, tu nous le donnes, le prénom de Sans-nom, maintenant ?