Instauré en 2000 afin de poursuivre les actions de coopération économique menées par la France avec divers États, le volontariat international en entreprise (VIE) est un contrat permettant aux entreprises de renforcer leur développement à l’international tout en offrant à des jeunes actifs l’opportunité de s’investir dans une mission professionnelle et formatrice à l’étranger. Les missions effectuées par les volontaires contribuent au rayonnement économique et industriel de la France en Europe, au Japon et aux États-Unis.
Qui peut en bénéficier ?
Le volontariat international en entreprise est réservé aux Français et ressortissants de l’Espace économique européen âgés de 18 à 28 ans. Les candidats doivent disposer d’un casier judiciaire vierge, jouir de leurs droits civiques et être en règle avec leurs obligations de service national. Ces jeunes peuvent par ailleurs être étudiants, fraîchement diplômés ou compter une première expérience professionnelle.
Comment se déroule une mission ?
Une mission de VIE dure entre six et 24 mois, est renouvelable une fois mais ne peut jamais excéder deux ans. C’est une activité à temps plein qui exclut donc toute autre activité rémunérée, qu’elle soit publique ou privée.
Études de marchés, prospection, renforcement d’équipes locales, accompagnement d’un contrat ou d’un marché : qu’elles soient commerciales ou techniques, les missions offertes aux volontaires varient selon les besoins de l’entreprise mais aussi selon les profils des candidats (ingénieurs, informaticiens, commerciaux, techniciens, personnel administratif, contrôle de gestion, etc.).
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Quel statut juridique pour le volontaire ?
Il a un statut public. Placé sous la tutelle de l’Ambassade de France dans son pays d’affectation, il n’a pas de lien contractuel avec l’entreprise française qui lui confie sa mission. Il perçoit des allocations équivalant à une indemnisation comprise entre 1 449€ et 3 828€ mensuels (couverture sociale comprise) suivant le pays concerné par la mission. Cette rémunération est exonérée de charges sociales et n’est pas imposable.
Le volontaire bénéficie en outre de deux jours et demi de congés payés par mois de mission effectué, à prendre par fraction ou en fin de mission pour les durées de volontariat n’excédant pas un an. Quant à la rupture de contrat, elle est bien-sûr possible pour des raisons professionnelles, mais un préavis de trois mois doit être respecté.
À noter que le Centre d’information sur le volontariat international recense toutes les entreprises à la recherche d’un VIE.
Quelles entreprises peuvent en bénéficier?
Les entreprises pouvant prétendre à ce dispositif sont des structures de rang international agréées par l’État et souhaitant développer leur activité à l’étranger ou possédant une structure d’accueil dans le pays visé pour encadrer le jeune volontaire. Un groupement d’entreprises peut également bénéficier d’un VIE en se partageant les coûts de sa mission et de son temps de travail.
Quelle prise en charge par l’entreprise ?
Si les entreprises ayant recours au VIE n’ont pas à s’occuper de la gestion administrative et juridique de leurs contrats à l’étranger, elles prennent toutefois en charge l’indemnité du volontaire, ses frais de gestion et de protection sociale ainsi que les frais de voyage international et de transport des bagages aller-retour. Un budget auquel peuvent également s’ajouter les dépenses opérationnelles liées à la nature de la mission confiée au VIE (frais de déplacement, de fonctionnement du bureau, etc.).