En mai dernier, une étude américaine publiée dans le British Medical Journal Open pointait du doigt la responsabilité du co-sleeping (ou co-dodo) dans 22% des cas de mort subite du nourrisson. Et alors que cette pratique consistant à faire dormir le nourrisson dans le lit parental est très développée en Suède, les autorités du pays souhaitent désormais mettre les familles en garde contre les risques qu'elle engendre.
Responsable des lignes directrices de santé de l'Administration des affaires sociales en Suède, Kerstin Nordstrand, dont les propos ont été rapportés par l'AFP, a ainsi déclaré qu'il « était important que les enfants de moins de trois mois dorment dans leur propre lit ». Un point de vue motivé par les résultats de récentes études menées par le professeur Göran Wennergren et publiés dans la revue médicale Dagens Medicin. « Il a été évident dans la recherche ces dernières années que ce l'on appelle le co-dodo est un facteur de risque de mort subite du nourrisson », a ainsi affirmé ce professeur de médecine pédiatrique. Pourtant, si l'on en croit un sondage paru en 2001 dans la revue pédiatrique Early Human Development, 65% des enfants suédois de moins de trois ans sont concernés par ce mode de couchage.
La mort subite du nourrisson (MSN) concerne généralement les enfants en bonne santé âgés de deux à cinq mois. Le risque décroît ensuite à mesure que l'enfant grandit et disparaît définitivement à partir d'un an. En 2005, l'Institut de veille sanitaire faisait état de 247 décès de ce type en France.
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