Des milliards de vues, des mélodies entêtantes et à l'origine du projet, une histoire mignonette d'une maman qui voulait seulement divertir ses filles : la chaîne Youtube Le Monde des Titounis est une success-story française qui intrigue les médias et fascine les enfants. Le principe est simple - pour ne pas dire simpliste : une bande de petits animaux personnifiés jaune, rose et bleu réinterprètent les comptines classiques en sautillant. Inoffensif et adorable, à première vue.
Sauf qu'au bout de deux heures en boucle sur l'autoroute, à se taper la voix pas tout à fait juste de la lapine et du pirate, on est à deux doigts de balancer notre téléphone par la fenêtre. Les parents, les grands-parents, les oncles, les tantes, les frères et soeurs assez âgé·es pour être lucides sur le sujet, savent : Les Titounis rendent dingue, et il faut que ça cesse.
Alors, histoire de sauver les vacances et les soirées de tout le monde, et surtout notre santé mentale qui ne tient par ailleurs qu'à un fil, on a concocté une liste forcément non-exhaustive d'alternatives à cet enfer. Des chansons douces qui apaisent les petit·es sans agacer les grand·es, et participent pour certaines à forger leur éducation musicale autrement qu'à coup d'instrus anxiogènes.
Vos enfants ne sont pas encore prêt·e pour s'endormir au son de Bruce Springsteen et de Queen ? Ça arrive aux meilleur·es. Vous en revanche, vous ne jurez que par les hymnes rock des années 80. Tant mieux, Rockaby Baby! propose justement un compromis entre vos deux mondes avec une flopée d'enregistrements de morceaux version berceuses.
Dancing in the Dark, Bohemian Rhapsody ou encore Feeling This de Blink 182 pour les millenials qui continuent d'affectionner fièrement leurs idoles adolescentes : le choix est large. Et le résultat satisfaisant. "Les guitares et les tambours sont remplacés par des xylophones et des cloches, et le volume est réduit de onze à deux. Ce soir, le berceau va se balancer", annonce le groupe. Ça promet.
Les deux contes musicaux créés respectivement par Louis Chedid et Pierre-Dominique Burgaud, et Philippe Chatel, captivent leur audience depuis quasi 20 ans. Pas de raison, donc, que votre progéniture y soit hermétique. Et de toute façon, vous ne lui laisserez pas vraiment le choix.
Autre avantahe à vous plonger dans ces univers merveilleux : vous invoquerez certainement des souvenirs de votre propre jeunesse au passage. Une époque bénie où Johnny était encore vivant et où M graciait fréquemment nos scènes. De bons moments en perspective, c'est promis.
En 2004, Aldebert se faisait un nom grâce à Carpe Diem, chanson extraite de son album Adulescent qui racontait les premiers émois d'un collégien pour une "nouvelle" fraîchement débarquée dans sa classe. Quatre ans plus tard, le compositeur-interprète s'est spécialisé dans les chansons pour enfants, et a réussi la prouesse de les rendre agréables aux oreilles de tou·te·s.
Dans Enfantillages, il s'entoure d'autres artistes pour entonner des textes inédits : Renan Luce, Maxime Leforestier ou Elodie Frégé. L'assurance de voix qui bercent, et aussi d'éviter d'endormir une génération de plus sur des paroles cannibales (Il était un petit navire en a traumatisé·e son quota).
C'est du vécu : la plupart des titres de Bob Marley ont un effet calmant pour ne pas dire soporiphique sur les petit·es. Certain·es iront même jusqu'à dodeliner en rythme, ou frapper dans leurs mains avec un enthousiasme non dissimulé. De quoi contrebalancer leur absence totale de coordination, nettement plus craquante à 2 qu'à 31 ans (là aussi, c'est du vécu).
La technique ultime : lancer Three Little Birds quand on sent l'excitation s'emparer de leur être pour les transformer en boule de chaos incontrôlable. Allez savoir ce qui rend ces notes plus influentes que d'autres, mais l'important, c'est que ça marche. Et faites-nous confiance, ce sera le cas.