

L’épouse du président déchu Laurent Gbagbo serait selon le tribunal international de La Haye impliquée dans des crimes contre l’humanité. Entre le 16 décembre 2011 et 12 avril 2012, Simone Gbagbo se serait rendue coupable de « meurtre, viol, d’autres formes de violences sexuelles, d’actes inhumains et de persécution ». La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a annoncé : « Depuis l’ouverture des enquêtes, la Côte d’Ivoire coopère pleinement avec le Bureau en ce qui concerne ces dernières. Nous exhortons les autorités ivoiriennes à continuer à le faire et à remettre Simone Gbagbo à la Cour ».
Détenue dans le Nord de la Côte d’Ivoire depuis son arrestation en avril 2012, Simone Gbagbo est déjà poursuivie dans son pays pour génocide, crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’État et infractions économiques dans le cadre des enquêtes sur la crise qui a frappé la région en 2011. Selon le mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale, la femme âgée de 63 ans « était idéologiquement et professionnellement très proche de son mari. Même si elle n’a jamais été élue, elle s’est comportée comme un alter ego de son époux, exerçant le pouvoir et prenant des décisions d’État ».
Salima Bahia
Crédit photo : Rebecca Blackwell/AP