A deux semaines du match d'ouverture de la 20e édition de la Coupe du monde de football, l'événement sportif le plus regardé dans le monde avec les JO, mieux vaut habiter à Bruxelles que Paris. Ainsi si les supporters belges peuvent se targuer de pas moins de 19 écrans géants installés un peu partout en ville, leurs homologues parisiens se contenteront eux des comptoirs de bistrots ou de leur canapé. En effet, comme le confirme un article du Parisien, la mairie a tranché : il n'y aura pas de matches transmis sur grand écran que ce soit au Trocadéro ou ailleurs.
« Il n’y a pas de dispositifs particuliers mis en place pour le Mondial », a donc annoncé l'Hôtel de Ville. La mairie de Paris justifie cette décision par un choix économique : la période actuelle – marquée par la « vigilance budgétaire » – ne permettrait pas de telles dépenses. A ce risque, s’ajouterait des craintes de troubles à l'ordre public favorisés par ces grands rassemblements de supporters.
« Nous voulions le Trocadéro. Cela a été refusé », a admis la marque automobile Hyundai, sponsor des Bleus, qui avait pour projet d’ouvrir un « fun park » sur l'esplanade. La faute aux « casseurs » qui avaient gâché, le 13 mai dernier, la fête en l'honneur du PSG sacré alors champion de France. « On a refusé à cause du trouble éventuel à l’ordre public. On est vacciné après les incidents du 13 mai », aurait ainsi argué la préfecture la préfecture de police de Paris, selon France Info.
Dans la presse, on évoque d’autres raisons en défaveur des fameux écrans géants et notamment, le problème de la retransmission tardive des matches de la Coupe du Monde 2014. Décalage horaire oblige, tous seront diffusés après 21 heures. En outre, l'emplacement du Trocadéro est problématique. La finale de la compétition aura lieu le 13 juillet soit la veille de la Fête Nationale. Quid du parvis de l’Hôtel de Ville ?
Y'a-t-il, dès lors, un mince espoir de voir la situation évoluer ? Peut-être. Le stade Charléty pourrait finalement accueillir un écran géant, d’après Jean-François Martins, l’adjoint chargé des sports. Problème, la ville l’avait déjà fait lors de l’Euro 2012 et l'initiative n’avait pas remporté le succès escompté. La ministre des Sports, Najat Vallaud-Belkacem, a déclaré elle, le 29 mai dernier, sur France Info : « La question se reposera sans doute si les Bleus se hissent en quart de finale. »
Priscillia Mudiaki