Stopper la crise de la dette, une priorité pour les dirigeants de l’Union européenne. C’est pour cela qu’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy se sont retrouvés hier pour préparer ce sommet européen. Après sept heures de discussion en présence du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, la Chancelière allemande et le Président français sont parvenus à une position commune sur le sauvetage de la Grèce dont la dette est de 350 milliards d’euros soit 160% du PIB. Cet accord ne lie pour l’instant que la France et l’Allemagne et non l’ensemble de l’UE.
Le sommet qui débutera cet après-midi en présence des 17 dirigeants des pays de l’Union monétaire devrait durer jusque tard dans la soirée. Il est indispensable de trouver une solution pour endiguer la crise, comme le soulignait le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, en visite à Madrid : « Nous devons absolument trouver une solution pour arrêter la spéculation internationale et stabiliser la zone euro […]. Si cette zone éclatait ce serait une catastrophe ».
Pour sa part, le président de la Commission européenne, José Manuel Barrosso comme les autres dirigeants trouve que « la situation est très grave ».
L’heure est donc aux solutions, qui ne sont malheureusement pas les mêmes pour tout le monde. L’Allemagne exige en effet que les banques, les fonds de pensions et les compagnies d’assurance qui ont prêté à Athènes participent au sauvetage de la Grèce. Une position qu’elle compte bien faire adopter aux autres pays. Mais la Banque centrale européenne (BCE) tout comme la France envisagent cette solution avec réticence et craignent une contagion aux autres pays de la zone euro. Le conseil d’administration du FMI, dirigé désormais par Christine Lagarde, a quant à lui appelé à « un effort plus cohérent à travers la zone euro pour rétablir la confiance des marchés ».
Claire-Marie Allègre
(Source : challenges.fr)
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