C'est une triste histoire qui s'est déroulée en Russie et qui illustre la vanité de certains parents et l'intolérance à laquelle sont confrontées les personnes handicapées. Tout a commencé quand Olga Sinayeva, une institutrice de classe de CM1, a décidé, par commodité, d'emmener sa fille de 7 ans, Masha, atteinte de trisomie 21, en classe avec elle.
Bien que l'enfant se contente de rester assise en classe sans rien dire pendant la journée, des parents d'élèves ont trouvé à redire à sa présence quotidienne aux côtés de leurs chères têtes blondes. Une poignée d'entre eux a même demandé à l'école que leurs enfants soient transférés dans une autre classe afin qu'ils n'aient pas à côtoyer la petite handicapée.
Mais cela ne s'arrête pas là. En découvrant que la fillette était présente sur certaines photos figurant dans le livre de fin d'année ("yearbook"), des parents ont fait part de leur indignation et exprimé leur colère à la direction. Comme l'explique Olga Sinayeva, qui a partagé son désarroi sur Facebook après cet incident, la présence de sa fille handicapée faisait manifestement tache à leurs yeux dans ces ouvrages conçus comme de véritables petites oeuvres d'art à la gloire des élèves de l'établissement. Mais le pire dans cette histoire sordide, c'est sans doute que l'établissement a écouté les plaintes de ces parents et rappelé tous les livres de fin d'année afin que la petite fille soit retirée des photos, accédant ainsi à leurs desideratas.
Cette histoire révoltante a fait le tour de la Toile au cours des derniers jours. En plus de susciter l'indignation de nombreux internautes, le sort de Masha a attiré l'attention de Natalia Vodianova, très engagées dans diverses causes. Pour faire la nique à ces parents odieux qui ont chassé la fillette du livre de l'année, le mannequin a ainsi posé en compagnie de sa petite soeur autiste et encouragé ses abonnés à faire de même en accompagnant ces images du mot-dièse #OurMasha.