Autoriser les poursuites contre les cliniques et les médecins pratiquant l'avortement, c'est là le but d'une nouvelle loi répressive adoptée en Idaho le 23 mars. Cette mesure votée dans l'Etat américain s'adresse particulièrement aux familles des femmes ayant eu recours à une IVG. Et, comme l'énonce franceinfo, bien des associations et voix citoyennes et militantes voient là "le nouvel épisode d'une vaste offensive conservatrice".
Les plaintes sont permises et encouragées même si le foetus est le résultat d'un viol. Une précision qui renvoie cette loi à d'antérieures mesures adoptées dans l'Etat du Texas. Les associations féministes protestent contre cette nouvelle attaque au droit à l'avortement, mais pas seulement. Les défenseurs des droits humains et des droits civiques, comme Lauren Bramwell, voient là un texte "irresponsable et aux motivations politiques qui va faire du mal", comme le rapporte Le Parisien.
Une loi qui fait bondir au sein du pays.
Le chapitre "Idaho" est un énième bond vers une répression progressive plus globale du droit à l'IVG outre-atlantique, exacerbée par les années de présidence Trump. L'an dernier, le Texas votait une loi interdisant l'avortement dès six semaines de grossesse, même en cas de viol ou d'inceste. Le Texas devenait dès lors le treizième Etat à faire passer cette loi. La démonstration d'une situation ultra-conservatrice.
"Au cours des six derniers mois, la loi du Texas a eu des effets profondément négatifs, forçant des femmes à parcourir des centaines de kilomètres pour avoir accès à des soins", fustige aujourd'hui la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, insistant sur la dangerosité de ce type de mesures, synonyme d'insécurité pour les femmes.
Au total, rapporte encore Le Parisien, 1844 mesures liées à la contraception et à l'avortement auraient été introduites dans pas moins de 46 Etats outre-atlantique, entre le 1er janvier et le 15 mars.