« Autant je ne suis pas prêt à me laisser dicter ma conduite par des pressions médiatiques ou par des réactions individuelles, légitimes ou non, autant je suis en droit de demander de vous le respect d'une déontologie confraternelle ». Antoine Gallimard, le PDG de la maison d’édition de Richard Millet, lui a donc demandé de choisir : l’auteur et éditeur a pris la décision de démissionner de son poste au comité de lecture pour « prendre du champ », selon les termes d’Antoine Gallimard. Il conserve cependant ses fonctions auprès des auteurs dont il a la charge comme Jonathan Littell, Goncourt 2006 ou Alexis Jenni, Goncourt 2011.
Richard Millet a reçu de vives critiques de la part de ses confrères de chez Gallimard pour avoir publié aux éditions Pierre-Guillaume de Roux, un « Eloge littéraire d'Anders Breivik » de 18 pages qui mentionne notamment que le meurtrier norvégien est « sans doute ce que méritait la Norvège », qu’il est « un enfant de la ruine familiale autant que de la fracture idéologico-raciale que l'immigration extra-européenne a introduite en Europe depuis une vingtaine d'années ».
Si ses pairs, Annie Ernaux et J.M.G Le Clézio en tête, condamnent son ouvrage, Richard Millet ne regrette pas ce qu’il a écrit. Dans la semaine, il a déclaré à l’Express : « C'est la littérature qu'on cherche à atteindre à travers moi ».
Laure Gamaury
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