Vous avez quitté votre ancien poste en ne restant pas en meilleurs termes avec votre hiérarchie ? Vous êtes loin d'être le seul. D'après Yves Maire du Poset et Olivier de Clermont-Tonnerre, auteurs de Réussir votre entretien d'embauche (Éd. Leduc), le conflit avec la hiérarchie est l'une des causes principales motivant un départ.
Et s'il faut évidemment lors de l'entretien, si le recruteur vous pose la question, aborder les problèmes que vous avez pu rencontrer avec votre ancien employeur, il ne faut surtout pas tomber dans la critique facile en faisant tomber une pluie d'injures ou de reproches sur votre ancien patron. Sur Keljob.com, la responsable du recrutement Françoise Marseu explique : « C'est une erreur fréquemment commise par les candidats, d'autant plus facile lorsqu'elle est dépourvue de toute remise en cause personnelle. Dans un conflit, il faut être deux ; une critique unilatérale démontre une incapacité totale à l'autocritique et de l'arrogance. »
Aussi, si le recruteur vous demande quelles sont vos relations avec vos anciens supérieurs, ou quelles sont les raisons de votre mésentente, mieux vaut tempérer votre réponse en reconnaissant une part de responsabilités.
Las de ne pas être retenu ou recontacté par les boîtes dans lesquelles vous vous voyiez bien bosser, vous avez fini par postuler à un poste qui ne « vous motive pas plus que ça » et vous avez été convoqué à un entretien ? Évitez à tout prix de le montrer au recruteur !
Même si vous ne vous voyez pas travailler dans la boîte qui vous reçoit, ou que le poste que l'on vous propose ne correspond pas vraiment à ce que vous recherchez, évitez de le laisser paraître durant l'entretien. Et ne perdez pas de vue que c'est votre motivation qui vous différenciera des autres candidats, qui ont souvent un profil équivalent au vôtre. Aussi, évitez d'évoquer votre premier choix pendant l'entretien. Idem si vous attendez la réponse d'une autre entreprise pour un poste qui vous enthousiasme davantage. Car, si cette dernière ne vous recontacte pas, vous risquerez de vous en mordre les doigts.
Comment, alors, montrer votre motivation au recruteur ? En n'oubliant pas de poser des questions à la fin de l'entretien et surtout, en veillant à bien vous renseigner sur l'entreprise qui vous reçoit.
>> Entretien : quelles questions poser au recruteur ? <<
Voici un élément qu'il vaut mieux taire à un entretien d'embauche, surtout si vous postulez à un poste de manager ! Même si vous préférez travailler seul et avez du mal à vous adapter au travail en groupe, il ne faut pas perdre de vue que l'entreprise est un milieu social par excellence. Et que, même si le job auquel vous postulez vous permet de mener un temps votre barque en solo, vous serez forcément amené, à un moment donné, à vous confronter au travail de vos collègues.
Toutefois, précisent les auteurs de Réussir votre entretien de recrutement, si le recruteur vous demande : « Qu'est-ce que vous aimez le moins dans votre travail ? », vous pouvez alors habilement aborder la question du travail d'équipe et la tourner à votre avantage. Exemple : « Je ne me sens pas à l'aise dans une situation de travail en équipe. Ce n'est pas mon point fort. Je suis plus à l'aise dans un rôle d'expert… par exemple, j'ai fait … »
>> Top 5 des questions à ne jamais poser en entretien d'embauche <<
Même si le recruteur vous pose la sempiternelle question « quelles sont vos qualités et vos défauts » durant l'entretien, certains penchants, peu compatibles avec le sérieux professionnel que l'on attend de vous, sont définitivement à passer sous silence. Vous n'arrivez jamais à l'heure le matin ou vous rendez régulièrement vos dossiers en retard ? Mieux vaut garder ce trait de caractère pour vous. Idem si vous « êtes nul en orthographe » et que vous postulez à un job qui nécessite de savoir rédiger.
Un autre défaut à ne pas aborder en entretien ? L'étourderie. Pour Isabelle Néri, responsable recrutement groupe de GFI Informatique citée par Cadremploi, être tête en l'air n'a rien d'une charmante imperfection : « Un candidat qui répond à côté des questions, qui n'arrive pas à maintenir son attention lors de l'entretien, représente un risque trop important en termes d'intégration au sein d'une équipe. Sans compte que de manquer d'écoute peut faire passer à côté de sujets importants. »
>> Entretien : bien répondre à "Quels sont vos qualités et vos défauts" <<
Voici un conseil qui vaut aussi bien pour le bon déroulement de l'entretien d'embauche que pour la rédaction de la rubrique « Centres d'intérêt » de son CV. Vous passez tout votre temps libre à reconstituer des monuments en allumettes, êtes ocaludophile (accro au jeu de l'oie), ou votre principal hobby est le poker en ligne ? Mieux vaut éviter d'évoquer ces distractions lors de l'entretien, au risque de vous griller ou de vous décrédibiliser totalement.
Enfin, n'oubliez pas que l'évocation de ses opinions religieuses, politiques ou morales n'a sa place ni sur un CV, ni dans un entretien d'embauche. Si vous êtes un membre actif d'un parti politique, d'un syndicat ou d'une association à connotation religieuse, en parler durant le processus de recrutement peut vous desservir auprès du recruteur, ce dernier ne partage pas forcément votre sensibilité.
>> Rubrique "Divers" du CV : 7 conseils pour se démarquer avec efficacité <<