La conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée est plus que jamais un enjeu majeur pour les salariés. 93% d’entre eux estiment qu’elle est un élément important, selon le baromètre OPE-UNAF 2013 présenté vendredi matin. Et ce chiffre est encore plus écrasant pour la génération Y : 96% souhaitent en effet ne plus sacrifier leur vie perso pour leur travail. Pourtant, pour 76% des salariés parents, leur entreprise « ne fait pas grand-chose » pour les aider. Un chiffre qui n’a jamais été aussi élevé depuis l’existence du baromètre (5e édition)… 45% se disent même mal écoutés à propos de leurs préoccupations « vie professionnelle-vie familiale », et près de 66% pensent que leur supérieur hiérarchique direct n’y est pas non plus attentif.
Pour Jérôme Ballarin, président de l’Observatoire de la Parentalité en entreprise, quatre actions concrètes doivent être instaurées par les entreprises pour améliorer la vie des salariés : la mise en place de services (crèche, coaching, pédiatre…), de soutiens financiers (prime de naissance, mutuelles, aides au financement des études…), d’organisation du travail avec notamment un droit à télétravailler et de formation pour les managers de proximité. « Ces chiffres montrent plus que jamais la raison d’être de l’Observatoire, a-t-il souligné. C’est un enjeu majeur. Surtout en période de crise : un salarié équilibré est plus efficace, plus innovant. »
Face aux difficultés rencontrées par les salariés de plus en plus d’entreprises s’engagent. 500 employeurs ont ainsi signé la Charte de la parentalité depuis cinq ans. 3,5 millions de salariés sont ainsi concernés par ces mesures qui visent à faire évoluer les représentations liées à la parentalité en entreprise, à créer un environnement favorables aux salariés parents et à respecter le principe de non-discrimination dans leur évolution professionnelle. Pour la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bernotti, présente jeudi lors de la Cérémonie de signature de la Charte de la parentalité en entreprise de 43 nouvelles entreprises, « c’est un véritable changement d’état d’esprit » qui doit s’opérer, alors que la charte ne concerne « que 10% de la population active ». Plus de présentéisme, mais de l’efficacité et des horaires aménagés, « les entreprises ne peuvent être que gagnantes à entrer dans ces voies d’avenir qui fidélisent les salariés » a souligné la ministre.
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