Voilà une découverte scientifique qui a le mérite d'être drôle, surtout quand on a déjà subi les assauts répétés d'un dragueur de rue lourdingue...
C'est une équipe de chercheurs de l'université de l'Utah qui s'est penchée sur les résultats d'une étude concernant nos amis les singes hurleurs. Histoire de comprendre pourquoi certains singes d'une même espèce avaient une paire de testicules plus petite que leurs congénères, les scientifiques se sont penchés sur leur mode de vie en groupe et leurs conclusions, publiées dans la revue "Current Biology", sont proprement étonnantes.
Ils ont d'abord commencé par étudier leur anatomie et ont rapidement réalisé que les singes qui possédaient un gros os hyoïde étaient également ceux qui étaient le moins bien lotis au niveau de la taille de leurs testicules. Oui, mais c'est quoi au juste ce truc ?
Egalement présent chez l'homme, cet os en particulier se situe dans la partie supérieure du larynx, pile au niveau de la langue. Un élément indispensable au mâle, puisque c'est grâce à lui qu'il est en mesure de hurler le plus fort possible pour attirer les femelles tant désirées. Contrairement aux singes qui possèdent un os hyoïde de petite taille (mais de grosses paires de couilles), les singes qui haussent le ton seraient plutôt du genre mini-boules...
Pour déterminer la raison de cette différence, les scientifiques ont ensuite observé la façon dont ils vivaient en groupe. Et c'est là que les choses commencent à devenir intéressantes.
En effet, les singes qui vivent exclusivement en compagnie de femelles seraient du genre à avoir de toutes petites couilles mais un gros os hyoïde (ils hurleraient donc plus forts). Une particularité qui servirait en fait à effrayer les rivaux potentiels, qui s'approcheraient un peu trop près de leur harem personnel.
Quant aux singes qui partagent leur quotidien avec un groupe équitablement composé de mâles et de femelles, ils hurleraient moins fort, mais auraient de plus grosses "cojones", compétition oblige...
Si on aurait aimé pouvoir vous affirmer que le constat est exactement le même chez les humains, ce n'est malheureusement pas le cas. Selon Leslie Knapp, l'un des auteurs de cette étude scientifique, la taille de l'os hyoïde humain serait beaucoup trop éloignée de celle des singes pour être mise sur le même pied d'égalité...