Aux Etats-Unis, la situation est grave : le pays vit actuellement une véritable pénurie de tampons. Magasins et pharmacies se retrouvent aux quatre coins du pays en rupture du stock. Une situation qui serait due aux dernières vagues épidémiques de Covid, désorganisant sérieusement les chaînes de production américaines.
"Nous comprenons qu'il est frustrant pour les consommateurs de ne pas trouver ce dont ils ont besoin. Il s'agit d'une situation temporaire. L'équipe Tampax produit des tampons 24h/24 et 7j/7 pour répondre à la demande accrue pour nos produits", a communiqué Procter & Gamble, comme le relaie Elle.
"Nous avons également constaté une baisse du nombre de dons de tampons au cours des derniers mois. J'ai entendu dire par des personnes à qui nous distribuons des tampons qu'elles avaient du mal à trouver des marques spécifiques qu'elles avaient l'habitude d'utiliser", déplore auprès du Guardian Lysne Tait, directrice exécutive de l'organisation à but non lucratif Helping Women Period.
Une situation critique qui s'éternise depuis plusieurs mois.
La pénurie de tampons serait un effet inattendu du variant Omicron, contexte sanitaire ayant engendré une pénurie de main d'oeuvre. Mais, plus ironiquement, elle serait également due à une augmentation des achats desdits tampons, par des consommatrices craignant... une pénurie de ces produits.
"C'est comme le papier toilette au début de la pandémie de Covid. En ce moment même, des bébés ont faim : les États-Unis connaissent une pénurie de lait infantile. Il y a aussi un manque de certaines matières premières, dont le coton et le plastique. Pour la troisième année aux États-Unis, la demande pour le coton excède la production dans le pays", observe auprès de Elle Patrick Penfield, spécialiste de la gestion des chaînes d'approvisionnement à l'université Syracuse.
"Pour la première fois, plusieurs organisations qui distribuent des produits menstruels me contactent pour voir si je peux les aider, et de nouvelles agences m'ont contacté pour demander de l'aide parce que les ressources qu'ils avaient se sont asséchées. Plusieurs fois par semaine, nous recevons des appels à l'aide", alerte à l'unisson auprès du Guardian Elise Joy, directrice générale et cofondatrice de l'organisation Girls Helping Girls, laquelle distribue des produits menstruels aux personnes qui en ont besoin.
Une situation inquiétante.