De la Sarah Connor aussi redoutable en flingueuse que poignante en mère de famille esseulée (Terminator II) à la Rose déterminée à assumer ses désirs envers et contre tout (Titanic) en passant par la Ripley spatiale plus badass que jamais (Aliens : le retour), on ne peut pas dire que le cinéma de James Cameron manque de figures féminines iconiques. Même ses films les plus anecdotiques (True Lies) marquent la rétine pour cette raison !
Jamie Lee Curtis, Linda Hamilton, Sigourney Weaver (des aliens à la franchise Avatar), Kate Winslet, constituent cet imaginaire entremêlant actionner, science-fiction et... Archétypes féminins détonnants, sources d'inspiration pour bien des spectatrices. A l'unisson, il est fascinant de voir comment des cinéastes qui lui sont étroitement liés, telle la très grande Kathryn Bigelow (Point Break), s'exercent à bousculer... Les stéréotypes masculins.
Les femmes, et la féminité, importent pour James Cameron, aujourd'hui au coeur d'une exceptionnelle exposition à la Cinémathèque française. Et il l'a encore rappelé à France Inter. A l'adresse de Léa Salamé, il l'affirme : "J'estime que c'est l'énergie féminine qui va sauver la race humaine". Rien que ça ?
La femme est-elle l'avenir de l'homme ? Plutôt, à en croire le cinéaste canadien. "A l'époque de ma mère, les femmes, dans les films, jouaient surtout à la copine. Quand j'ai écrit Terminator, j'ai pensé au Alien de Ridley Scott. Des films qui ont bien marché ! Et Hollywood s'est alors dit : un instant ! on peut faire un film avec un personnage principal féminin, et où la femme en question est intelligente ?", ironise-t-il ainsi sur France Inter.
Au micro, il développe : "La science-fiction, ce n'est pas seulement des futurs utopiques, des voitures volantes autres : c'est toutes les façons dont l'être humain interagit avec la technologie, qui peuvent aboutir à la destruction de la planète. J'ai un grand scepticisme envers les gouvernements, une vision très pessimiste de l'avenir de l'humanité. Mais je crois dans la capacité de l'Homme à résoudre les problèmes par la compassion"
La compassion, c'est à dire l'empathie, ou le soin, autrement dit, le "care" : un rapport à l'autre que l'on associe régulièrement aux femmes, ne serait-ce que professionnellement - on pense aux métiers de la santé et du soin. Bien sûr, avancer cela n'est pas exempt de stéréotypes - pourquoi les hommes à l'unisson ne sont-ils pas les figures du soin et de la compassion ? Mais c'est peut être cela également qu'aimerait bousculer James Cameron. Après tout, le futur de l'humanité est un dessein collectif.
Une lutte écolo, et... Féministe.