A l’époque des faits, en mars 1986 dans la ville d’Annemasse, Lucien-Gilles de Vallière est un jeune adolescent de 18 ans atteint de graves troubles psychologiques liés à son enfance. Sa première victime, Sophie Bouvier n’avait que 10 ans. C’est son frère qui l’a retrouvé en rentrant du collège, pieds et poings liés, noyer dans la baignoire. Son agresseur présent, lui a calmement demandé « Où est Sophie ? » avant de quitter l’appartement et de disparaître pendant six ans. Deux petites filles avaient auparavant été agressées dans le quartier, laissant présager qu’il ne s’arrêterait pas là. Celui que la presse surnommait « le monstre d’Annemasse » a récidivé au moins cinq fois par la suite.
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En 1993, son procès s’ouvre, il a alors 26 ans. Les psychiatres chargés de l’évoluer le qualifient de pervers incurable. « Sans être délirant ni hallucinatoire, il révélait une perversion de structure profonde, c’est d’ailleurs le seul homme que j’ai rencontré que j’ai qualifié de pervers incurable, un trouble de la personnalité assez fort qui est difficile à soigner », précise le Dr Jean-Bernard Lemmel dans une interview au Dauphiné en 2012. Traumatisé par un viol subi pendant son enfance et l’indifférence de ses parents à cette agression, le jeune homme a perdu toute notion de bien et de mal, faisant de lui un meurtrier en puissance.
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