Tout commence le 23 décembre 2004, lorsque le cops sans vie et criblé de balles de Christian Labouysse est retrouvé devant son domicile de Saint Léon, près de Toulouse. C’était le patron de la plus importante société de gardiennage de la région. Proche des politiques et des stars, il avait été décoré de la légion d’honneur en 2002. Il était aussi militaire dans les corps d’élites, sous officier chez les parachutistes. Dès lors, l’enquête va d’abord faire fausse route en cherchant du côté des inimités qu’il aurait pu entretenir avec le milieu de la sécurité.
En réalité, les policier découvre que le meurtre est le fait d’un retraité du Var, employé d’une déchèterie : Claude Clément. L’expertise psychiatrique va révéler chez lui une certaine rigidité vis à vis de l’argent. Son motif ? Priscilla, la fille de Christian Labouysse… ex-compagne du retraité. Avant de le quitter, elle lui aurait dérobé quelques 106.000 euros en petites coupures, selon Patricia mais plus de 700.000 euros selon Claude Clément - ses économies ainsi que celles de son frère, Paul. En 2003, Claude Clément est hospitalisé. Patricia, avec son nouveau compagnon, décide alors de lui dérober son argent liquide, à peine caché sous des meubles en petites coupures. À son retour, il dépose plainte. Le couple,lui mène grand train - mais est rattrapé par la justice en 2004. Claude Clément ne récupère que 205.000 euros: ne s'agissant que de liquide, sur quelle base prouver sa bonne foi?
La suite, on la connaît: il s’est rendu au domicile du père de Priscilla, pensant qu’il pourrait ainsi récupérer l’argent. Avec un fusil et un pistolet, « par précaution ». Lors des audiences, il dit avoir voulu « discuter » et avoir pris peur, c’est alors qu’il a tiré et tué un innocent, qui pour le coup n’avait aucune implication dans l’histoire. Lors du procès, Claude Clément a été condamné à 16 ans de prison avec sursis, puis la perpétuité en appel, la préméditation ayant été finalement retenue.