La liquidation, c'est ce à quoi tout le monde s'attend en ce lundi 17 juin 2013, quatre jours après l'expulsion anticipée des salariés (et des clients) de leurs magasins. En effet, alors que l'enseigne devait fermer ses portes vendredi dernier, la direction a ordonné une fermeture immédiate des locaux mercredi, en pleine journée, vers 15h. Un choc (et l'incompréhension) pour tous les employés comme pour les clients présents à ce moment-là.
Après environ six mois de combat, d'illusions et finalement de déception les "Virginiens" sont las mais leur combat ne faiblit pas pour autant. En jeu, leurs indemnités de départ, ridicules selon eux. On parle d'un cinquième de leur salaire mensuel multiplié par le nombre d'années d'ancienneté. Des clopinettes. La direction assure disposer de 8 millions d'euros pour le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), insuffisant selon les salariés et les syndicats qui réclament 15 millions. Cette même direction promet aux médias qu'elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour permettre la formation et reconversion de ses vendeurs, mais le Pôle Emploi qui a assuré de nombreux ateliers dans les magasins ces dernières semaines est bien plus prudent. Demander une formation ce n'est pas simple, cela dépend d'un grand nombre de facteurs. Il faut faire un dossier et que celui-ci soit accepté bref, un chemin semé d'embûches.
Certains employés occupent leurs magasins depuis plusieurs jours : Champs Elysées, Barbès, Avignon et même Plan de Campagne. Ils espèrent ainsi sensibiliser les bailleurs, pressés de récupérer leurs locaux, et les pousser à faire pression sur les actionnaires Butler Capital Partners et Lagardère pour obtenir gain de cause.
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