Se connecter à Internet, c’est invariablement être attiré par les bannières publicitaires qui clignotent ou voir interrompue son activité par l'irruption d'un pop-up. Des publicités indispensable à la survie de vos médias préférés notamment mais qui agacent nombre d'internaute. Et pourtant, alors que Free vient de procéder à la dernière mise à jour de sa Freebox en version bêta, la polémique fait rage : car la fonctionnalité « adblocker », système de blocage des publicités en ligne, est activée par défaut, depuis jeudi 3 janvier, chez tous les utilisateurs de Free. Ceux-ci dénoncent une entrave à la neutralité du net.
Franck Monsauret, Country Manager France d’Outbrain, une société de recommandation de contenus, s’insurge ainsi d’une telle fonctionnalité : « Le modèle économique de la très large majorité des sites Web favoris des internautes repose sur la publicité. (…) En bloquant la pub, Free risque de bloquer aussi d’autres services reposant sur les mêmes mécanismes techniques mais qui ne sont pas de la pub ! » Il ajoute que la décision de bloquer les pubs doit être un choix de l’internaute et non pas celui d’un fournisseur d’accès à internet.
A l’annonce de la mise en service de cette nouvelle fonctionnalité, la ministre de l’Economie numérique Fleur Pellerin s’est d’ailleurs prononcée clairement en sa défaveur sur Twitter : « Peu fan de la pub intrusive, mais favorable à une solution du type no opt out par défaut. A discuter avec les éditeurs et Free #FreeAdGate ».
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