Effroi à Lille. Econduit d’une discothèque située dans le centre-ville, la boîte de nuit Theatro rue Gambetta, un jeune homme d’une trentaine d’année est revenu devant l’établissement vers 3h du matin pour tirer à l’arme lourde. La fusillade fait deux morts, une employée de la discothèque âgée de 26 ans qui tenait le vestiaire et un client de 25 ans, ainsi que six blessés. « On était sur la piste de danse quand on a entendu une détonation. Il y a eu un gros mouvement de foule. Tout le monde s'est précipité vers le côté de la grande salle, avant de monter à l'étage », témoigne un client de la discothèque, sous le choc. « J'ai d'abord cru que c'était un pétard. Je suis allé à l'entrée voir ce qui se passait et j'ai vu une personne étendue par terre baignant dans une mare de sang. »
Le suspect, connu des services de police et identifié, a pris la fuite avec l'aide d'un « complice qui lui a servi de chauffeur », selon une source proche de l'enquête. Armé d’une arme de guerre « de type kalachnikov », selon le sous-préfet de permanence Hervé Malherbe, l’homme âgé d’une trentaine d’années « a déjà fait plusieurs séjours en prison pour des vols simples, des trafics de stupéfiants, abus de confiance, violences », selon Benoît Lecomte, du syndicat de police Alliance. « Il a un long passé de délinquance derrière lui et a un profil violent », a-t-il précisé. Le procureur de Lille, Frédéric Fèvre, a quant à lui déclaré que « les faits sont d'une extrême gravité, et tout sera mis en œuvre pour interpeller (le suspect), l'arrêter, le mettre hors d'état de nuire. Le signalement de l'auteur présumé des coups de feu a déjà été largement diffusé ».
Une information judiciaire est ouverte
Quarante membres de la police judiciaire sont à la recherche du tireur, ainsi que le commissariat de police de Lille et « tous les fonctionnaires de police de l'agglomération ». Le procureur a indiqué qu’une information judiciaire a été ouverte pour « assassinat », « tentative d'assassinat » et « détention d'arme de guerre ».
La maire de Lille, Martine Aubry, a fait part de son « effroi » face à cette « tuerie ». « Je demande que tout soit mis en œuvre pour que le tireur soit interpellé au plus vite et traduit devant la justice », a-t-elle déclaré dimanche. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, « condamne fermement » ces « faits graves qui mettent en jeu la circulation et l'usage d'armes de guerre sur le territoire national ». « Le ministre a fait de la lutte sans relâche contre le trafic et la détention illégale de telles armes une des priorités de son action », rappelle un communiqué de son ministère.
Crédit photo : AFP
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