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Une candidate de télé-réalité espagnole violée et forcée à regarder les images
Publié le 3 décembre 2019 à 17:39
Par Mylène Wascowiski
L'émission de télé-réalité "Gran Hermano Revolution"- au concept proche de "Big Brother" - fait l'objet d'un scandale glaçant en Espagne. Agressée sexuellement au cours de l'émission, la candidate Carlota Prado a été contrainte de regarder la vidéo de son viol par la production du programme.
Carlota Prado dans l'émission Gran Hermano Revolution Carlota Prado dans l'émission Gran Hermano Revolution© Gran Hermano Revolution / Endemol Shine Group
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Des images glaçantes ont été dévoilées de l'émission espagnole Gran Hermano Revolution. Celles d'une jeune femme visiblement en pleine détresse, contrainte par la production de l'émission à regarder les images de son agression sexuelle, ayant eu lieu la veille.

Les faits remontent à 2017 et auraient eu lieu durant la nuit du 3 au 4 novembre. Un autre candidat de l'émission, José María López, aurait violé Carlota Prado, profitant de l'alcoolémie de la jeune femme, alors incapable de se défendre, pour abuser d'elle. D'après The Telegraph, celui-ci l'aurait mise au lit et aurait eu des relations sexuelles avec elle alors que Carlota, ivre, lui aurait dit : "Non, je ne peux pas". C'est la production de l'émission qui aurait finalement stoppé le candidat, après de longues minutes d'agression.

Le lendemain, José María López était expulsé de l'émission et Carlota Prado est convoqué au "confessionnal". La production l'informe alors de son agression et la force à regarder les images de son viol. Une séquence éprouvante dont le média El Confidencial a révélé un extrait la semaine dernière, montrant une jeune femme en larmes, manifestement en grande détresse, implorant la production de la laisser sortir de la pièce où elle se trouve confinée.

"Je n'avais pas le courage de faire face à la réalité"

"Il y aurait dû y avoir à mes côtés une psychologue ou quelqu'un qui m'aide à faire face à ces images si dures. Ils ne m'ont jamais demandé si je voulais voir ça... J'aurais dit non", a confié la jeune femme lors d'un entretien accordé à El Confidencial. Elle y explique également que la production l'a ensuite transférée dans un hôtel de Madrid, où elle a été retenue plusieurs jours, sans accès à la télévision ou à son téléphone, rapporte Le Figaro. "Ils m'ont emmenée dans un hôtel et Pilar Blasco (PDG d'Endemol Shine Iberia, ndlr) m'a dit qu'ils me garderont quelques jours afin que je vois des psychologues", poursuit la jeune femme.

Celle-ci décide finalement de réintégrer l'émission, "parce que je n'avais pas le courage de faire face à la réalité. Vous vivez dans un monde alternatif et vous êtes en quelque sorte protégée. C'était très difficile, mais j'ai pensé que cela serait moins difficile que de faire face à la réalité de l'extérieur."

Deux plaintes pour agression sexuelle déposées


La société Endemol Shine Group, propriétaire de Zeppelin TV en charge de la production de Gran Hermano, s'est depuis défendue en soulignant qu'elle n'avait jamais cherché à diffuser la vidéo de la jeune femme. Le groupe regrette néanmoins, "avec le recul (...) que la conversation pendant laquelle Carlota a été informée ait eu lieu dans le confessionnal."

Suite au scandale, de nombreux annonceurs ont rompu leurs liens avec l'émission.

Deux plaintes ont été déposées à l'encontre du candidat agresseur José María López : la première par Carlota Prado, la seconde par la société de production. Celui-ci a nié les faits par l'intermédiaire de son avocat. Selon le juge d'instruction en charge de l'affaire, un procès pour agression sexuelle devrait prochainement avoir lieu.

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