"Soigner les enfants est devenu très compliqué, surtout ceux qui souffrent de maladies graves, nous devons les emmener à l'étranger pour les faire soigner. Nous avons perdu des enfants. Ils sont morts d'éclats d'obus dans leur ville natale. Nous avons perdu plus de 200 enfants avec les bombardements", a récemment déploré la Première dame d'Ukraine, Olena Zelenska, à propos des tragédies qui ravagent le pays.
Plus encore, il faut également prendre en compte dans ce contexte de guerre les dangers encourus par les bébés. Comme le relate la BBC, des bébés lutteraient tous les jours pour leur survie dans les villes bombardées d'Ukraine. Le nombre de naissances prématurées dans certaines régions aurait explosé ces dernières semaines, affirment les médecins des cliniques prénatales de Kharkiv et de Lviv.
Le taux de naissances prématurées aurait carrément doublé voire triplé.
"Notre taux de naissances prématurées était déjà élevé, car nous avions beaucoup de patients de Donetsk et Louhansk. En raison d'infections, d'un manque d'aide médicale, mais aussi d'une mauvaise alimentation, la guerre crée un vrai risque d'accouchements prématurés", développe la directrice médicale de Kharkiv Iryna Kondratova. La professionnelle de la santé évoque également les incidences désastreuses du stress.
Les infections seraient d'autant plus exacerbées dans ce climat où les citoyennes ukrainiennes "passent beaucoup de temps dans des sous-sols surpeuplés". Les conditions de vie dans les refuges, sous-sols et bunker sont effectivement catastrophiques pour les grossesses. Nombreuses sont également les femmes à fuir d'une ville à l'autre dans l'espoir de trouver un endroit sûr, parfois sans pouvoir boire ni manger plusieurs jours durant, perdant ainsi le poids et la force nécessaires à leur santé.
"Quand les bébés sont prématurés, ils ont également besoin de toutes sortes de soins médicaux, et de plus en plus ces soins doivent être amenés dans des bunkers, des endroits bombardés, sans bonnes conditions d'hygiène. Des hôpitaux sont attaqués et cela empêche toute aide humanitaire apportée aux enfants", déplore encore à la chaîne britannique le porte-parole de l'Unicef, James Elder.
Indigné, le porte-parole dénonce ouvertement "des violations flagrantes du droit international humanitaire".