A 10h20 ce matin, l’Elysée sonnait la fin du calvaire pour le père Vandenbeusch. Précédemment affecté dans les Hauts-de-Seine, il avait été enlevé pendant la nuit du 13 au 14 novembre dans le nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria. Le président de la République a remercié les autorités camerounaises et nigériennes, ainsi que le président camerounais Paul Biya pour « son implication personnelle ». Il a également dépêché le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, pour l’accueillir à Yaoundé et le ramener dans « les meilleurs délais ». A noter que six ressortissants français sont toujours retenus en otage au Mali et en Syrie.
« En connaissance de cause, le père Georges avait fait le choix de demeurer dans sa paroisse pour l'exercice de sa mission », rappelait le quai d’Orsay le mois dernier. A 42 ans, le prêtre avait en effet choisi d'aller l'exercer, il y a plus de deux ans, dans la paroisse Saints-Pierre-et-Paul de Nguétchéwé, dans la région de Koza (nord du Cameroun). Située à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria, la zone était pourtant formellement déconseillée par les Affaires étrangères en raison du risque d'enlèvement ou d’attaque. Dans cette zone, le père était connu pour recueillir des réfugiés chrétiens fuyant les miliciens de Boko Haram. Avec son nom signifiant « L’éducation occidentale est un pêché » en Haoussa, la secte aurait fait des milliers de victimes depuis 2009.
Le président de la République est heureux de pouvoir annoncer la libération du père Georges VANDENBEUSCH pic.twitter.com/I06BOx3sf3
— Élysée (@Elysee) 31 Décembre 2013
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