Une baisse des charges sur le travail contre une hausse des embauches. C'est le marché que François Hollande a proposé aux entreprises lors de ses vœux. Un « pacte de responsabilité » qui repose « sur un principe simple: moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie : plus d'embauches et plus de dialogue social. » Lors de la présentation des vœux, François Hollande a ainsi réaffirmé sa bataille pour l'emploi, rappelant qu'il est son « objectif » unique : « Chaque emploi créé, c'est un peu de force reconquise. Chaque chômeur qui reprend un travail, c'est une famille qui respire, c'est de l'espoir qui revient, c'est du pouvoir d'achat qui est regagné, de la justice sociale qui est retrouvée. »
Pourtant, malgré sa promesse d'inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année 2013, les derniers chiffres indiquent 17 800 demandeurs d'emploi en plus pour le mois de novembre, soit une hausse de 0,5%. François Hollande reste néanmoins confiant : « Les résultats sont forcément longs à apparaître, mais ils sont là. Et j'ai confiance dans les choix que j'ai faits pour le pays », a-t-il affirmé. De son côté, le Medef s'est dit prêt à collaborer au pacte proposé par le président : « Le Medef est prêt à participer et à s'impliquer activement pour bâtir concrètement le pacte annoncé par le président de la République. Il faut cependant avancer rapidement car il y a urgence», a déclaré Pierre Gattaz, président de l'organisation, dans un communiqué. Dans un « pacte de confiance » soumis au président à la mi-novembre, l'organisation patronale réclamait déjà un allégement de la fiscalité des entreprises, une diminution du coût du travail et une réduction des obstacles à l'emploi.
Manon Adoue
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