« Basta ! » avaient crié les Italiennes à Silvio Berlusconi en février dernier, après un énième scandale sexuel. Aujourd’hui, quelques semaines après la défection du Cavaliere, elles ne baissent pas la garde, bien conscientes que l’immobilisme du pays en matière de droits des femmes est le fait de toute la classe politique, et de mentalités qu’il faut encore bousculer.
« Nous disons au gouvernement que le bien-être des femmes n'est pas une dépense, mais un investissement », déclare la réalisatrice Cristina Comencini, qui remarque que « le gouvernement a changé, mais pas le pays. Et les femmes ne s'en vont pas. Elles restent pour dire que nous voulons travailler, avoir des enfants et être au centre du plan de croissance »,
En cause, l’absence de structures et de solutions pour permettre aux femmes de travailler, une discrimination constatée entre hommes et femmes au niveau des recrutements, et des femmes encore sous-représentées au sein de la classe politique. En Italie, seulement 46% des femmes travaillent (contre plus de 80% en France), et 9 enfants sur 100 peuvent aller à la crèche. Elles représentent 30% des députés à la Chambre. Selon la députée Giulia Bongiorno, ex-PDL (le parti de Berlusconi), « dans le centre de Rome, il n'existe pas une seule crèche, à la Chambre des députés il y a un barbier, mais pas de crèche », elle estime qu’une loi est nécessaire pour « créer ces fameuses crèches qui sont pour le moment inexistantes ».
Environ 20 000 femmes se seraient réunies dimanche selon les organisateurs, à Rome mais aussi Turin et Venise.
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : Se non ora quando
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