Pas facile de nos jours d’être jeune. Un sondage CSA pour le mouvement d’action « Jeunesse ouvrière chrétienne » révèle leur malaise face à une société qui les abandonne à leur sort. De la défiance vis-à-vis des institutions à l’ingratitude du marché de l’emploi, tout y passe. Ainsi, 75% des sondés disent se sentir peu considérés par les hommes politiques, 71% ont le même sentiment vis-à-vis de l’Education nationale. Les employeurs n’ont pas meilleure presse : 63% des jeunes pensent qu’ils n’ont pas de considération pour eux. La moitié des 15-30 ans ne compte pas non plus sur les services d’aide à la recherche d’emploi ou les services d’orientation : d’ailleurs à peine un jeune sur deux (47%) dit s’être senti libre lors du choix de son premier emploi.
Question logement, on se doute que ce n’est pas plus réjouissant : un quart des jeunes affirme ne pas vivre dans un logement décent à prix abordable, et pour ceux qui n’habitent plus chez leurs parents, ce taux grimpe à 33%.
Et pourtant, quand on demande aux jeunes comment ils envisagent leur « avenir personnel » : 77% cochent la case « optimiste », où l’on observe une disparité de taille entre enfants de cadres (86% d’optimistes) et enfants d’ouvriers (65%). C’est pour les autres qu’ils s’inquiètent : 65% se disent pessimistes pour « l’avenir des jeunes en France », et 80% voient en noir « l’avenir de la France ». S’ils ne croient plus en la société, ils croient en eux, c’est déjà bien.
Partir de chez ses parents entre 25 et 30 ans est la norme
Les Français et les jeunes : on les aime, on les plaint et on les craint
Service civique : un premier bilan positif
5 millions de Français sont mal chauffés