Et si le plus grand des exploits était la parité ? C'est la grande question qu'a dû se poser le Comité international olympique (CIO) en préparant le programme sportif des Jeux Olympiques de 2024. La future édition des JO, qui se tiendra à Paris, devrait effectivement être la première de toutes à assurer une entière parité entre les femmes et les hommes. Un événement, rappelons-le, initié... en 1896. Ca date.
On devrait ainsi dénombrer autant de sportifs que de sportives parmi les 10 500 athlètes qualifié·e·s. Pas trop tôt. Comme le rapporte effectivement le journal sportif L'Equipe, il a fallu attendre les Jeux de 1900 pour que les femmes fassent leur première apparition au sein de ces compétitions internationales, à raison de... 2% de représentativité seulement. Et à Paris, déjà. La boucle est bouclée, pourrait-on dire.
Une évolution à compléter d'une donnée non négligeable : en 2024, plutôt que de donner la priorité aux épreuves exclusivement masculines, les JO vont accueillir davantage d'épreuves mixtes au sein de leur programme, et ce au sein de disciplines aussi diverses que la voile, l'athlétisme, le kitesurf, le slalom extrême et le tir. Et comme l'énonce encore Le Monde, il faudra également compter sur de nouvelles catégories, en boxe par exemple, où une catégorie de poids féminine prendra la place d'une catégorie masculine. De salutaires initiatives ?
C'est en tout cas ce dont se réjouit Pierre Rabadan, l'adjoint à la Maire de Paris en charge du Sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques. "8 nouvelles épreuves mais aussi parité stricte entre les athlètes hommes et femmes. Les Jeux de Paris fixent de nouvelles normes ambitieuses dans de nombreux domaines et notamment la représentation égalitaire en compétition !", a écrit le politicien sur Twitter, emoji pouce levé en évidence.
Mais tout le monde n'est pas aussi enthousiaste. Il faut préciser qu'en plus de la catégorie féminine de boxe, la mixité s'invitera aussi du côté de l'épreuve de canoé-kayak, de la course au large - cette fameuse compétition sportive de voile à longue distance - mais aussi de la marche à pied. Or, la suppression de l'épreuve de marche masculine (plus connue sous le nom de "50 km hommes") émeut certains esprits chagrins sur les réseaux.
"La parité, des fois, ça va un peu loin je trouve", "Tous les sports ont leur place aux JO, jamais apprécié qu'ils virent l'une ou l'autre discipline", "Il y a plus d'hommes dans le sport de haut niveau, c'est regrettable mais c'est un fait", peut-on par exemple lire sur Twitter. Paie ton sexisme. Mais cela n'empêche pas d'autres voix anonymes de trouver ces décisions "historiques".
Précisons par ailleurs que ces JO proposeront également leur lot de sports additionnels, comme le breakdance, le skateboard, le surf ou encore l'escalade.