C’est historique pour le Comité international olympique (CIO) : les instances organisatrices du plus grand rassemblement sportif mondial sont parvenues à convaincre la totalité des pays participants d’envoyer des sportives dans leurs délégations. La dernière nation à freiner le processus était l’Arabie saoudite, la plus attachée aux valeurs islamistes des pays du Golfe. Avant elle, le Qatar et Brunei ont lâché prise, le Qatar ayant même annoncé que son porte-drapeau serait une femme.
Pour l’heure, deux athlètes saoudiennes devraient participer aux Jeux Olympiques londoniens : Wodjan Ali Seraj Abdulrahim Shahrkhani en judo (catégorie + de 78 kilo) et Sarah Attar en athlétisme (800m). Une nouvelle accueillie chaleureusement par le CIO, comme l’a fait savoir son président Jacques Rogge : « C'est une nouvelle très positive, et nous serons ravis d'accueillir ces deux athlètes à Londres dans quelques semaines. Le CIO travaille en collaboration très étroite avec le comité olympique d'Arabie saoudite(…). Le CIO n'a eu de cesse de lutter pour obtenir un meilleur équilibre entre hommes et femmes aux Jeux olympiques, et la nouvelle d'aujourd'hui peut être vue comme le signe d'une évolution encourageante ».
En revanche, le CIO n’a pas précisé les contraintes imposées par le royaume d’Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud. Le responsable des sports d’Arabie saoudite, le prince Nawaf ben Fayçal, avait parlé d’une tenue islamique obligatoire, de la présence d’un parent proche ainsi que de la non-mixité.
Laure Gamaury
(Source : lepoint.fr)
Crédit photo : Hemera
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