Jouer les figurantes ? Pas le genre de Julie Gayet. L'actrice et productrice a d'ailleurs refusé d'endosser le rôle de "Première dame". En janvier 2014, sa relation avec François Hollande, alors président de la République, était révélée au grand jour avec une grande brutalité dans la presse people. Le chef de l'Etat s'était alors séparé de sa compagne de l'époque, la journaliste Valérie Trierweiler. Mais en dépit de cette "officialisation" forcée, Julie Gayet avait préféré rester dans l'ombre et François Hollande était apparu seul lors de ses différentes visites officielles.
Au coeur de cette décision ferme : Julie Gayet estime le statut de Première dame "sexiste", comme elle le confie cette semaine dans une interview à Télé Ciné Revue. "On élit une personne, pas un couple. La fonction de Première dame est sexiste. C'est un job qui oblige à arrêter son métier. Et en plus on ne touche pas de salaire", avait-elle d'ailleurs développé lors d'un entretien à Paris Match en 2018.
"J'ai mis un mur, j'ai décidé de ne pas mettre un pied du côté officiel, à l'Élysée. C'était son travail, le mien, c'est d'être actrice et productrice. Si on veut avoir une égalité, il faut pouvoir respecter le travail de chacun", détaille-t-elle toujours du côté de Télé Ciné Revue.
Julie Gayet, très engagée dans la lutte pour l'égalité femmes-hommes, veille encore aujourd'hui à ne "pas aller à un meeting politique par exemple". Mais en dépit de cette farouche indépendance et de sa discrétion, sa relation avec François Hollande a tout de même impacté son travail. "Ça a été très dur. J'ai peut-être un peu moins tourné à l'époque. Heureusement, j'avais ma maison de production".
Julie Gayet, qui a co-créé la société Rouge international en 2007, a par exemple produit un documentaire sur les joueuses de l'Equipe de France, Le temps de briller de Géraldine Maillet en 2019, mais aussi le film Les joueuses de Stéphanie Gillard en 2020. Elle sera bientôt à l'affiche de la série Une mère parfaite, diffusée sur TF1 dès le 6 septembre. Autant de cordes à son arc qui aura permis à l'artiste féministe de ne pas être prisonnière du carcan dans lequel elle a tout fait pour ne pas être enfermée.