Un peu plus d'un an après avoir fait les gros titres de la presse à la suite du décès d'un candidat, Gérald Babin, en plein tournage, Koh-Lanta est une nouvelle fois sous les feux des projecteurs. En effet, le producteur du jeu d'aventures, Adventure Line Production (ALP), vient d'être condamné pour travail dissimulé et atteinte aux libertés individuelles. Dans un arrêt du 1er juillet, la cour d'appel de Versailles le contraint verser à un ex-candidat du programme 12 000 euros pour travail dissimulé, 3 000 euros de dommages et intérêts pour atteinte aux libertés individuelles pendant le tournage, 3 000 euros de dommages et intérêts pour rupture abusive de contrat et 2 000 euros pour non-respect de la procédure de licenciement, soit 20 000 euros au total.
En effet, depuis 2009 et le litige concernant « L'Île de la Tentation », la participation des candidats aux émissions de téléréalité est censée faire l'objet d'un contrat de travail. « Ne pouvant plus alléguer d'incertitudes quant à la situation juridique des parties, c'est dès lors en toute connaissance de cause que la société ALP a choisi de continuer a rechercher les candidats et de les faire participer à Koh-Lanta hors du cadre obligatoire de la législation du travail », a déploré la cour d'appel de Versailles. Les juges ont en outre considéré que « l'impossibilité (pour les candidats, ndlr.) de quitter le site, résultant de la remise du passeport, et de l'impossibilité de communiquer avec l'extérieur, constituent des atteintes graves aux libertés individuelles, qui ne peuvent être justifiées par les circonstances du tournage ».