Contrairement aux idées reçues, si l'allaitement détient incontestablement de nombreux avantages pour la mère (lien prolongé avec le bébé, praticité et gratuité alimentaire, diminution des risques de cancers du sein) comme pour l'enfant (renforcement de ses défenses immunitaires, qualités nutritionnelles essentielles, effet somnolent produit par l'hormone de lactation, lait à température idéale...), allaiter son bébé ne ferait pas forcément maigrir davantage que si l'enfant était nourri aux biberons. C'est en tout cas les conclusions d'une étude canadienne réalisée par le département de l'Agriculture, de l'Alimentation et des sciences de la nutrition de l'Université Alberta, relayée par NYMag, dévoilant que les femmes qui allaitent ne perdent pas plus rapidement les kilos qu'elles ont accumulés pendant la grossesse.
Pour comparer la perte de poids des femmes après l'accouchement selon qu'elles optent ou pas pour l'allaitement, les chercheurs ont demandé à un échantillon de 50 futures mamans leur poids avant de tomber enceinte et celui atteint au terme de leur grossesse. Après avoir accouché, les jeunes mères ont été réparties en deux groupes selon qu'elles nourrissaient leurs enfants au sein ou au biberon. Toutes on dû tenir un journal de bord en notant leur taille, poids et IMC à plusieurs reprises.
Trois mois après l'accouchement, les chercheurs n'ont distingué aucun écart de perte de poids ou d'IMC entre les deux groupes. Mais alors, pourquoi cette idée reçue avançant que l'allaitement permettrait de mincir plus vite ? Sans doute que l'une des raisons viendrait du fait que donner le sein à son enfant brûlerait entre 500 et 800 calories par jour, mais on oublie souvent de préciser que cela ouvre aussi l'appétit, conduisant la jeune maman à manger parfois plus que nécessaire...